«On a constaté que, parfois, la responsabilité est diluée entre plusieurs secteurs, donc l'objectif de cette réforme est de recentrer le pouvoir de décision au niveau du wali qui sera le seul maître à bord», a indiqué le directeur général des Ressources humaines au ministère de l'Intérieur, Abdelhalim Merabti, qui était l'invité de la rédaction de la Chaîne 3. Selon lui, cette nouvelle stratégie vise à recentrer le pouvoir de décision au niveau des walis qui seront «les seuls maîtres à bord». Interrogé sur les compétences des walis appelés à exécuter cette stratégie, le représentant du ministère de l'Intérieur assure qu'ils sont des «cadres de la nation au potentiel important qui leur permettra de gérer et de s'adapter». Cela dit, ajoute-t-il, «tout cadre de l'Etat a besoin d'une formation de recyclage pour prendre connaissance des nouvelles techniques et des nouvelles procédures». Pour accompagner ce nouveau rôle économique des wilayas, le département de M. Bedoui a élaboré une stratégie de formation des cadres et du personnel exécutant qui reposent sur trois axes fondamentaux. «Le plus important dans ces formations, explique l'invité de la Chaîne 3, est que le contenu pédagogique soit axé sur cette nouvelle mission économique des collectivités locales.» Selon M. Merabti, ce programme de formation dont les fruits sont visibles sur le terrain est destiné à la fois aux nouvelles recrues pour compléter leur formation académique par une une formation de service public et aux cadres pour les préparer à avoir une vision comparée et leur permettre de tirer les enseignements des bonnes expériences vécues dans d'autres pays, à l'instar de la France et de l'Espagne. Vers une nouvelle révision du Code communal. Crise financière oblige, cette nouvelle stratégie impute aux walis et élus locaux la charge de trouver les ressources pour développer l'économie locale, réaffirme M. Merabti. En attendant les recommandations de la rencontre gouvernement-walis qui fixera «des missions précises pour chaque wali», indique-t-il, les responsables locaux doivent trouver des ressources financières et fiscales pour lancer l'économie dans leurs collectivités respectives. A une question d'un auditeur sur les prérogatives des présidents d'APC élus limitées par le pouvoir des walis désignés, M. Merabti a annoncé qu'une révision du code communal pourra probablement élargir les prérogatives des élus locaux, en affirmant que le ministère de l'Intérieur a toujours incité les présidents d'APC à renforcer la démocratie participative.