La nouvelle orientation du gouvernement portant sur la lutte contre la bureaucratie et l'amélioration du service public oblige le département de Tayeb Belaïz à former et/ou recycler, progressivement, commis de l'Etat, fonctionnaires, agents publics et élus locaux. C'est ce qu'a affirmé, hier au Forum du quotidien public El Moudjahid, Abdelhalim Merabti, directeur général de la Direction des ressources humaines du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, mettant en avant le riche programme lancé à cet effet, depuis le début de l'année courante. Ce programme, explique-t-il, s'inscrit dans le cadre de la "stratégie globale de lutte contre la bureaucratie, l'allégement des procédures et dossiers administratifs et la modernisation de l'administration". Pour mener le programme de formation, précise-t-il, un budget central de l'ordre de "371 millions de dinars" est consacré par le ministère, tandis qu'un autre de "129 millions de dinars" est distribué, selon le besoin, aux 48 wilayas. Depuis le lancement des cycles de formation à ce jour, détaille le responsable du ministère, il y a quelque 2 000 agents publics, entre fonctionnaires affectés, notamment, dans les structures chargées des marchés publics, les chargés de communication des wilayas, ainsi que les chargés d'accueil au niveau des services des APC. Pour ce qui est des élus locaux, une formation de courte durée (5 jours) a concerné, dans sa première session, 506 P/APC. Le reste des édiles des 1 541 communes, que compte le pays, doit attendre les deux prochaines sessions successives déjà inscrites au programme du ministère. Cette formation, explique M. Merabti en présence de quelques maires ayant bénéficié de la première session, concerne des thèmes ciblés, dont les "missions et fonction de l'APC", "les marchés publics", "le budget communal", ou encore "le contentieux". De l'avis des concernés présents à la rencontre d'hier, cette formation était "bénéfique à bien des égards" tant que, témoignent-ils, "elle nous a permis une meilleure connaissance et maîtrise de certains sujets et dossiers souvent compliqués à gérer". Le programme de formation, ajoutera M. Merabti, touchera, par ailleurs, les secrétaires généraux des 1 541 communes, ainsi que les inspecteurs de wilaya. Pour assurer l'encadrement de ces formations, le ministère de l'Intérieur fait appel aux compétences de l'Ecole nationale administration (ENA) et de l'Université de la formation continue (UFC). Elles sont accueillies dans les centres de formation existant actuellement dans quelques wilayas, dont Oran et Béchar. M. Merabti a informé que deux nouveaux centres seront ouverts prochainement, l'un à Ouargla et l'autre à Constantine. À long terme, indique le même responsable, le département de Tayeb Belaïz prévoit l'installation d'un centre de formation dans chaque wilaya. F. A.