«Le football aujourd'hui, ce n'est pas que l'Europe et l'Amérique du Sud. Le monde a changé. Nous devons donc trouver un Mondial qui soit plus intéressant pour les clubs, mais aussi pour les supporters partout dans le monde», a plaidé le dirigeant devant la presse italienne et espagnole. Voilà un rêve qui tarde à se réaliser. Les nations africaines le réclament depuis fort longtemps mais la CAN a toujours eu dans sa poche une raison pour l'étouffer. Aujourd'hui que le président de la FIFA, Gianni Infantino, se dit favorable à une extension du nombre de participants au Mondial des clubs, tout devrait aller dans le sens d'une compétition à 32 équipes dès juin 2019. C'est un peu comme pour la Coupe du monde, qu'il tente de faire élargir à 48 nations. C'est dire que la tonalité va changer dès l'instant où le patron de la FIFA milite pour ce Mondial des clubs qui se déroulerait non plus en décembre, à l'ombre des championnats nationaux, mais du 10 au 30 juin. (Aujourd'hui, seul le champion de chacune des 6 confédérations et le champion du pays-hôte sont qualifiés). En attendant tout le monde espère qu'avec la nouvelle réforme, «la CAF devrait pouvoir espérer environ 5 représentants. Mais le décalage de la compétition en juin risque de poser problème les années de Coupe du monde, Euro, Copa Amercia et Coupe des confédérations... Autrement dit, très souvent fait remarquer à juste titre un confrère de la presse étrangère. Une autre tranche de rêve pointe son nez, il s'agit de la Coupe du monde. On sait que lors des rencontres des Fédérations africaines de football, les présidents évoquaient avec force la nécessité de débattre de l'ensemble des objectifs visant à augmenter le nombre d'équipes de football au Mondial. «Nous continuerons à militer auprès de la nouvelle équipe de la FIFA pour que le nombre d'équipes africaines bouge et que notre continent qui est le plus important soit représenté par un nombre plus élevé de nations dans le Mondial footballistique, réclamaient les présidents des Fédérations africaines. Mais hélas avec l'ex-président, ces appels restaient dans ses tiroirs. La nouvelle équipe de la Fifa semble vouloir aller de l'avant et répondre favorablement à toute initiative venant des différents continents. Ainsi donc fidèle «à sa ligne de conduite, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a confirmé lundi que l'instance dirigeante du ballon rond doit discuter ce mois-ci d'une possible hausse du nombre de participants à la Coupe du monde à partir de 2026. Un passage à 48 nations dont 32 passant par un barrage est envisagé». Une manière de rapprocher les professionnels de cette compétition planétaire, afin que la Coupe du monde ait toute sa signification, son sens, celui de briser les frontières et permettre aux peuples de mieux se découvrir. Ce qui est certain, infantino, en sa qualité de fervent partisan d'un élargissement du nombre de participants à la Coupe du monde, s'active pour que ses plans deviennent réalité. Lors d'une conférence à l'université de Bogota lundi, le dirigeant a ainsi détaillé la possibilité d'un Mondial à 48 nations contre 32 actuellement à partir de 2026. «Les 16 meilleures équipes sont qualifiées pour la phase de groupes du Mondial et (...) les 32 autres jouent au préalable un match de barrages trois jours avant le début du Mondial pour déterminer les 16 autres équipes», a proposé l'Italo-Suisse. «On va en débattre ce mois avant de prendre une décision en 2017. Comme ça, on aurait 16 équipes de plus qualifiées en phase finale. Elles joueraient leur présence sur un match, ce qui serait absolument incroyable du point de vue de l'intensité.» Il souhaite voir au moins deux nations africaines supplémentaires prendre part à la compétition. Voici l'analyse d'un confrère «si la proposition du successeur de Sepp Blatter venait à être approuvée en l'état, l'Afrique récupérerait probablement trois places minimum supplémentaires. Seulement, avec la nouvelle formule, il faudrait s'attendre à voir le nombre de qualifiés directs baisser à trois ou quatre contre cinq actuellement, les autres passant par le fameux barrage. Le continent en sortirait-il gagnant ? Tout dépendra du calibre des adversaires rencontrés en barrage puisque l'on peut imaginer que de grandes nations européennes devront en passer par là également...» N'avait-il pas glissé cette phrase lors d'un déplacement au Nigeria. «Je crois que pour la Coupe du monde 2026, nous devrions avoir 40 équipes et parmi les huit formations supplémentaires, il devrait y avoir au moins deux nations», voilà ce qui est dit.