«Les défis sécuritaires qui entourent l'Algérie, les menaces terroristes auxquelles sont confrontés nombre de pays voisins, ajoutés aux visées et desseins inavoués des partisans de la Fitna et de l'ingérence étrangère, nous imposent d'être constamment en alerte et vigilants et d'assurer, avec un haut degré d'efficacité, notre mission face à ces menaces». C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui, à l'occasion de la Journée arabe de la Police, coïncidant avec le 18 décembre de chaque année et dont la célébration a été abritée par l'Ecole d'application de Soumaâ «Abdelmadjid Bouzbid». «La sagesse et la clairvoyance du Président de la République, ajouté à l'engagement totale de nos services de sécurité et de l'Armée nationale populaire (ANP) sur le terrain pour la lutte antiterroriste et le crime organisé, ont permis au peuple algérien de vivre en sécurité et jouir d'une stabilité que nous envient beaucoup de pays», a-t-il affirmé. L'Algérie, a-t-il déclaré, «a de tout temps veillé à la réussite et au renforcement de la coopération interarabe, en particulier dans le domaine sécuritaire. Elle n'a jamais hésité ou refusé à faire profiter les pays arabes de son expérience en matière de lutte antiterroriste et contre le crime organisé», réitérant la disponibilité de l'Algérie à «partager l'expérience acquise dans ce domaine avec d'autres pays». Pour sa part, le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, a fait savoir que l'Algérie était devenue «une référence en matière de lutte contre le terrorisme, un phénomène étranger aux sociétés de par le monde». M. Hamel a soutenu que la lutte contre la criminalité impose une «grande maîtrise des moyens technologiques modernes», mettant l'accent sur l'importance de l'investissement sur les ressources humaines à la faveur, notamment, de la prise en charge professionnelle et sociale (du policier) et sa formation continue. Il a, dans ce contexte, estimé «vital» que les services de police procèdent à la révision de leurs méthodes de formation, prenant en ligne de compte les changements et actions en perpétuelle mutation. La police algérienne, a-t-il fait remarquer dans ce contexte, a déjà entamé ce processus découlant de la stratégie mise en place par le président de la République au sujet de la nécessité d'investir dans le facteur humain. Pour le général-major Hamel, la place occupée par la police algérienne à l'échelle internationale «est la résultante d'un travail collectif auquel toutes ses composantes ont pris part», mettant en évidence les efforts consentis par ses cadres pour changer l'image «stéréotypée» assimilant l'agent de l'ordre à un outil de répression et de terreur. Entre autres, le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, Mohamed Ben Ali Koumane, a salué les importantes réalisations de la police algérienne en matière de droits de l'Homme à travers la consolidation de la relation de confiance et de coopération avec le citoyen et autres intervenants de la société civile. «Cette réalisation est le résultat de la prise de conscience des décideurs quant à l'importance de construire une action sécuritaire sur des bases solides à travers la qualification des cadres et l'acquisition d'équipements modernes partant de la conviction qu'investir dans la sécurité est investir dans la vie», a indiqué Dr Koumane dans une allocution lue par le directeur de la santé, de l'action sociale et des sports, Ahmed Boubkeur Fethi, contrôleur de police. Il a précisé que le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur atteste de la place prépondérante qu'occupe désormais la police algérienne au double plan humain et matériel et qui se traduit par les diverses participations aux différentes conférences et réunions. A noter enfin que la cérémonie relative à la célébration de la Journée arabe de la police a été notamment marquée par la baptisation de l'Ecole d'application de police de Soumaâ au nom du défunt moudjahid Abdelmadjid Bouzbid (1931-1916) lequel a été désigné à la tête de la DGSN en 1987 avant de se voir nommer, trois ans plus tard, ambassadeur de l'Algérie au Mali, selon sa biographie. La même occasion a donné lieu à l'inauguration, au niveau de la même structure, de la cité de l'entraînement, la première du genre au sein des écoles de formation, ainsi que d'une piscine semi-olympique.