La réunion à Madrid à la fin de l'année 2016, de la première session de dialogue stratégique entre l'Algérie et l'Espagne a traduit la ferme volonté des deux pays d'intensifier et de diversifier leur coopération bilatérale. Dans le prolongement des consultations bilatérales régulières de haut niveau instaurées entre les deux pays, liées par un Traité d'Amitié, de Bon voisinage et de Coopération, signé à Madrid en octobre 2002, l'Algérie et l'Espagne ont tenu à la fin de l'année 2016 leur première session de dialogue stratégique qui a traduit la ferme volonté des deux pays d'intensifier et de diversifier leur coopération bilatérale. La réunion co-présidée par le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanez, et Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes était l'occasion d'aborder les questions politiques et sécuritaires dont la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Il s'agissait pour les deux parties également d'évoquer les échéances bilatérales en perspective de la préparation de la 7e session de la réunion de haut niveau prévue au cours du deuxième semestre de l'année 2017. Ce genre de session de dialogue avait souligné Abdelkader Messahel, «constitue des mécanismes et outils importants qui permettent d'échanger et de renforcer les capacités d'action sur le front international». Cette première rencontre de dialogue a également permis d'exposer l'expérience algérienne en matière de déradicalisation que l'Algérie partage avec les autres pays et l'analyse algérienne du «phénomène de la migration et ses liens avec le développement et la sécurité». Le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, Alfonso Dastis, avait dans une déclaration qualifié les relations algéro-espagnoles de «formidables» nécessitant d'être «renforcées et consolidées» notamment en 2017 avec l'organisation de la 7e réunion de haut niveau entre les deux pays. Cet excellent état des relations bilatérales entre l'Algérie et l'Espagne a été sanctionné durant cette année, par la signature en ce mois de décembre à Alger, d'un nombre d'accords à l'instar de celui signé entre Sonatrach et la société espagnole Engineering Tecnicas Reunidas Internacional pour la réalisation d'études d'ingénierie de base du projet d'hydrocraquage du fuel et de traitement des excédents de naphta, issus de la raffinerie de Skikda. Un autre accord de partenariat entre Sonatrach et la compagnie pétrolière espagnole Cepsa a été également signé en novembre dernier portant sur le renouvellement des contrats liant ces deux sociétés. Ce nouvel accord porte en sus, sur un nouveau contrat de 25 ans supplémentaires pour le champ pétrolier de Rhourde El Krouf dans le cadre de la loi algérienne sur les hydrocarbures.