C'est en l'absence des deux directeurs de wilaya Annaba et El-Tarf que s'est déroulé le 1er atelier algérien sur la «gouvernance environnementale et biodiversité». Et même si le premier représentant local à Annaba du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement (MREE) est arrivé bien après l'entame de la rencontre, il n'en demeure pas moins qu'il donnait l'impression de méconnaître l'ordre du jour. Cela veut dire que la protection de l'environnement et de la biodiversité ne sont toujours pas à l'ordre du jour des deux structures Annaba et El-Tarf représentatives de l'Etat. Ni programme, ni dossier de presse et encore moins une quelconque orientation des participants sur le thème à l'ordre du jour : «Gouvernance environnementale et biodiversité». Cette situation de laxisme donne une image réelle de la gestion de ce secteur vers lequel convergent quotidiennement tous les regards des citoyens. D'autant plus que les seuls bénéficiaires de cette initiative, sont les journalistes, les gardes-forestiers, la Protection civile et les exploitants des énergies renouvelables. Ils avaient été invités par le MREE dans la perspective du grand rendez-vous du 22 mai 2017 coïncidant avec la célébration de la Journée mondiale des zones humides. Elle succèdera à celle de la biodiversité appelée à être célébrée le 22 février prochain. Il faut dire que les deux partenaires MREE/GIZ ont mis les moyens pour bien maîtriser la préparation de cet événement mondial. En Algérie, le MREE a estimé que c'est une opportunité à ne pas rater pour créer un large réseau spécialisé dans le domaine de l'environnement. Il s'agit, entre autres, de la gestion durable des ressources naturelles, la conservation de la biodiversité, l'adaptation au changement climatique, la gestion des déchets et la promotion de technologies et d'innovations respectueuses de l'environnement. Tous ces objectifs ont été mis en relief ce dernier dimanche à Annaba avec l'organisation du 1er atelier en Algérie sur «la Gouvernance environnementale et biodiversité». Il faut savoir que GIZ travaille en Algérie notamment pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). A ce jour, la GIZ compte 75 collaborateurs et collaboratrices dans le pays, dont 13 experts et expertes expatriés et une spécialiste intégrée du CIM. Sont venues s'ajouter une trentaine d'écoles comptabilisant 600 élèves, et une étude technique des monts de l'Edough. La démarche s'inscrit dans le cadre du programme de la Gouvernance de l'environnement et de la Biodiversité (GENBI). Durant toute une journée, une cinquantaine de journalistes et de correspondants de presse et autres médias, ont pris connaissance de ce qui est attendu de leur participation en termes de protection des ressources naturelles du pays soumises à des pressions de plus en plus fortes en raison de la croissance démographique et économique mais aussi du changement climatique. Ces pressions et les moyens de lutte telle l'ouverture vers une meilleure communication ont été explicités par le consultant international Tarek Nefzi. Dans ses propos, il a estimé qu'en tant qu'acteur politique et économique majeur, l'Algérie joue dans la région un rôle de précurseur dans diverses thématiques environnementales. Il est également précisé que la coopération germano-algérienne a pour objectif d'appuyer la mise en œuvre de la législation environnementale très avancée pour la région, de contribuer, aussi, à une politique intégrée de l'environnement grâce au renforcement des compétences en matière de planification et de coordination intersectorielle, d'où la volonté des responsables du MREE et de GIZ de créer un réseau national destiné à assurer la protection de l'environnement et la sauvegarde de la biodiversité. La démarche se veut être un moyen : «d'optimisation de la coordination intersectorielle, prenant en compte des intérêts écologiques dans différents domaines politiques. A noter le renforcement global des capacités des ministères concernés ainsi que des administrations publiques qui leur sont subordonnées afin d'améliorer la gouvernance environnementale, l'amélioration des connaissances sur la diversité biologique chez les acteurs impliqués des différents secteurs, tels que l'administration publique, le secteur privé et la société civile et l'utilisation durable et conservation des ressources biologiques et génétiques pour le bien et au profit de la population».