Très instructive en termes de prises en charge médicale des citoyens à tous les niveaux des établissements de santé. Cette fois, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) Abdelmalek Boudiaf ne veut plus entendre parler de disparité entre le secteur public et celui privé. «Il y a un secteur de la santé sous une seule autorité. Dorénavant, le privé aura des comptes à rendre et sera soumis aux mêmes procédures de gestion que celles appliquées depuis toujours par son homologue du public», a indiqué Abdelmalek Boudiaf. Il s'était exprimé hier, 1re journée de la rencontre nationale des établissements hospitaliers spécialisés organisée les 14 et 15 de ce mois à Annaba. Tout feu, tout bois, le ministre n'a pas cessé de pointer un index accusateur sur les cadres gestionnaires défaillants de son secteur. «Nous avons décidé d'une série d'inspections. Elles seront effectuées par nos inspecteurs qui agiront sous la forme d'un roulement. C'est-à-dire chaque fois, c'est une nouvelle équipe qui se déplacera. Nous en avons déjà réalisé 42 dont une vingtaine de wilayas. D'autres suivront», a lancé le ministre. Il devait insister sur la situation des Centres de lutte contre le cancer. Il a souligné la nécessité pour les EHS à vocation régionale ou nationale à travailler dans une logique de réseaux ou l'intégration de l'offre de soins au bénéfice d'une organisation adéquate en matière de diagnostic et d'orientation du patient. En termes plus clairs, je donne instruction à la DGSS, Abdelmalek Boudiaf devait aussi s'attarder sur la vaccination des élèves de la 1re à la 7e années. «C'est parce que nous avons touché à des intérêts, que nous sommes victimes de la désinformation. Il faut que les parents sachent qu'il n'y a aucun risque pour leurs enfants. Un enfant non vacciné contre la rougeole et la rubéole est en danger», a-t-il affirmé. Il a par ailleurs estimé indispensable la mise en place de groupes de travail dont des spécialistes et d'appliquer des schémas régionaux et nationaux de prise en charge pour fixer le circuit du patient». Véritablement hors de lui, le ministre n'a pas admis le fait que l'EHS de néphrologie Daksi à Constantine, n'ait pas réalisé une seule greffe rénale en 2016. «Cet établissement dispose des compétences médicales et des moyens matériels. Il est inadmissible que les moyens de l'Etat soient otages de certaines personnes qui ont décidé de ne pas travailler. Je vais venir à Constantine et je souhaiterai voir des démissions déposées», a affirmé le ministre. Ophtalmologie avec la greffe de la cornée, chirurgie vasculaire, neurologie, gynécologie obstétrique, pédiatrie, pharmacie hospitalière ont été les autres spécialités médicales objet de l'intéressement du ministre. Il a ponctué son intervention en transmettant un message clair aux effectifs de son secteur à travers tout le territoire national : d'autant que plusieurs dizaines de milliards ont été consacrés sur le budget de l'Etat ces dernières années à la rénovation des structures hospitalières et achat d'équipements et de matériels. Malheureusement, reconnaît le ministre, ces investissements importants contrastent avec la réalité observée sur le terrain. Une situation qui impose d'établir avec exactitude les prestations et les performances actuelles du système de santé et d'envisager une approche contractuelle et complémentaire entre secteur public et secteur privé. Il reste que le constat établi fait apparaître que le secteur sanitaire est miné par divers maux parmi lesquels, les problèmes de gestion et de dysfonctionnement. D'où la tendance de la population à exprimer à chaque fois son insatisfaction quant aux mauvaises prestations hospitalières, surtout dans les établissements publics. En vue de remédier à cette problématique, le ministère tente d'aborder une nouvelle approche. Il s'agirait de la contractualisation. Cette nouvelle méthode, à en croire les premiers responsables du domaine de la santé, est destinée à amener les formations sanitaires publiques à améliorer considérablement leur prestation et à offrir un service de qualité aux populations. Rappelons que celle contractuelle consiste en une alliance de partenariat public et privé en vue d'améliorer la qualité des soins dans les différentes formations sanitaires et dans l'optique d'une meilleure utilisation judicieuse et optimale des ressources disponibles. Cette approche n'est pas un désengagement de l'Etat ni une privatisation des structures de soins, mais un partenariat pour améliorer la gestion des structures sanitaires. «La médecine gratuite se poursuivra. Il permettra également de donner une grande satisfaction aux patients à travers une meilleure gestion des ressources humaines et matérielles et du temps consacré surtout pour les patients. Outre la création d'un pôle de chirurgie infantile à travers différentes régions du pays, il n'y aura plus de transfert de malades vers l'étranger mais du savoir-faire algérien vers le pays.