«La campagne de vaccination contre rubéole et la rougeole doit poursuivre, elle sera reprise juste après cette rentrée scolaire», a déclaré hier le directeur général de la Prévention au ministère de la Santé, M. Smaïl Mesbah. En effet, les résultats de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, laquelle devait se dérouler du 6 au 16 mars 2017, se sont traduits par des «résultats mitigés». Sur les ondes de la chaine 3 de la Radio nationale, le même responsable signale que sur les 6,5 millions d'enfants à vacciner, il n'a été traité finalement qu'un nombre infime, soit 1,5 millions d'enfants. «L'opération eut lieu sans incidents notables». «L'Algérie importe des vaccins qui sont homologués par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et qui répondent aux exigences technico-réglementaires mises en place par le ministère de la Santé», a ajouté M. Mesbah. «Il existe cinq ou six producteurs mondiaux de vaccins reconnus, et c'est auprès de ces fournisseurs que l'Algérie importe ces vaccins», a-t-il souligné, précisant que les vaccins achetés «répondent aux normes universelles». M. Mesbah a déploré, à cette occasion, le fait que la campagne de vaccination lancée au niveau des établissements scolaires n'ait pas atteint les objectifs prévus. Faute de vaccination, prévient-il, «des pathologies comme la poliomyélite, la rougeole et la rubéole, risquent de revenir», comme cela a été le cas aux Etats-Unis et dans certains pays Européens où elles ont provoqué, «des milliers de décès». En outre, le responsable a indiqué que les activités de vaccination contre la rougeole et la rubéole reprendront après les vacances de printemps, et qu'elles seront précédées par des opérations de communication et de sensibilisation sur la gravité que représentent ces deux maladies en particulier. Il pointe également du doigt les mesures «intempestives» réclamant une attestation signée des parents, laissant supposer que ceux-ci sont responsables «de ce qui pourrait arriver à leur enfant» et qui, relève-t-il, «sont à l'origine des dégâts portés à la campagne de vaccination». En aucun cas, tient-il à préciser, «les services de santé n'ont demandé une quelconque décharge des parents pour vacciner leurs enfants». «Ce n'est pas une pratique de santé publique, çà ne l'a jamais été et çà ne le sera jamais», a-t-il insisté, avouant être incapable de cerner les auteurs de ces assertions. Soulignant que la vaccination est un principe intangible, en même temps qu'un impératif de santé publique, M. Mesbah a déclaré qu'elle doit se poursuivre, parce que, dit-il, «c'est le seul élément qui permet d'éliminer des maladies aussi graves que mortelles». Rappelons enfin que le ministre de la Santé a démenti l'hospitalisation d'un ou d'une élève ayant été vacciné au R-R, inscrit dans le calendrier vaccinal national. Le ministère de la Santé «n'a enregistré depuis le lancement de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, aucune admission d'un ou d'une élève à l'hôpital après avoir reçu une dose du vaccin R-R qui permet de les prémunir contre ces maladies à l'avenir», a déclaré récemment M. Boudiaf, ministre de la Santé.