Le secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou, Z. Tibourtine, a présidé, jeudi, à Tigzirt, la cérémonie de lancement du Programme de renforcement des capacités des acteurs locaux du développement CapDel, en présence des représentants du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, des représentantes du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la délégation de l'Union européenne en Algérie et du directeur national du projet, chargé d'études et de synthèse au cabinet du ministère de l'Intérieur. Ce programme, qui cible dix communes à l'échelle nationale, choisies, selon le directeur national de ce programme, Mohamed Dahmani, sur des critères de typologie et de spécificités géographiques, démographiques, culturelles, sociales, économiques et écologiques, «contribue à l'amélioration de la gouvernance locale, au renforcement de la cohésion sociale et, à l'émergence d'une économie locale et diversifiée». Dans un cadre, a-t-il indiqué, de démocratie locale et participative. Il s'agit, a relevé l'intervenant, d'impliquer l'ensemble des acteurs de la société, en particulier les femmes et les jeunes pour, ensemble, concevoir, définir et mettre en œuvre une vision commune du développement local de leur territoire sur la base des plans locaux participatifs s'inscrivant dans le cadre des politiques nationales. «Ce programme vise, d'une part, à renforcer les capacités des autorités locales et de la société civile comme acteurs du développement local, et, d'autre part, à passer d'une logique passive d'assistance et de consommation budgétaire à une logique active de création de richesse et de revenus durables», a-t-il fait observer. Pour ce faire, M. Dahmani a fait cas d'un accompagnement pratique qui sera assuré aux élu(e)s et à la société pour, notamment, la définition des priorités locales communes à toutes et à tous, la gestion commune du processus de développement local qui intègre des concepts novateurs, comme le développement économique local inclusif et durable et la promotion de la culture de démocratie participative et lui assurer un cadre institutionnel local. «Une charte de la participation citoyenne, élaborée par la commune, constituera le cadre institutionnel de démocratie participative locale». CapDel permettra, a encore poursuivi M. Dahmani, d'identifier les principales difficultés et de déterminer toutes les actions à mener pour le renforcement des capacités de réponse de l'administration locale aux attentes des citoyens en matière de facilité d'accès et de qualité des services. «Ce programme vise à développer et élargir, dans un cadre participatif, les espaces d'intervention de la société civile dans l'objectif de réaliser le développement local intégré et durable.» A l'issue de ce projet qui s'étalera sur quatre années (2017/ 2020) a encore poursuivi l'intervenant, le système de démocratie participative sera renforcé, les citoyens de la commune, en particulier les femmes et les jeunes, auront une place centrale dans la prise de décision politique au niveau communal. «Le programme posera un état des lieux initial, réel et objectif, de la situation socioéconomique et de la qualité des prestations de service public sur le territoire de la commune.» A travers cette initiative, le gouvernement réaffirme, de façon claire et déterminée, sa volonté de relever le grand défi du développement local, intégré et durable, à travers une démarche pragmatique et cohérente et dans un cadre intersectoriel et participatif qui implique la population, les acteurs institutionnels, la société civile et le secteur privé. Le CapDEL est, rappelle-t-on, financé respectivement par l'Union européenne (7 700 000 euros), le gouvernement (Fonds de solidarité des collectivités locales) (2 839 320 euros) et le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) (190 000 euros).