Suite à des informations circulant ces derniers jours sur la propagation de la fièvre aphteuse en Algérie, le ministre de l'Agriculture, Abdesselam Chelghoum a tenu à rassurer, samedi depuis à Adrar, que «toutes les dispositions sont prises pour circonscrire ce phénomène signalé dans certaines wilayas». En marge de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Adrar, le ministre a affirmé que «toutes les mesures préventives sont prises pour circonscrire et empêcher la propagation de la fièvre aphteuse, dont des cas d'atteinte de bovins ont été signalés dernièrement dans les wilayas de Relizane, Médéa, Sétif et Bord Bou-Arréridj». Citant les mesures prises, le ministre a noté l'interdiction de déplacer le bétail entre les wilayas précitées, ainsi que la mobilisation de quantités suffisantes de doses de vaccin contre cette pathologie animale, à distribuer dans toutes les wilayas du pays pour entamer une opération de vaccination dans les prochaines 48 heures. Par rapport à la rumeur sur l'apparition de cas de fièvre de la Vallée du Rift dans certaines zones frontalières, Chelghoum a expliqué que des échantillons ont été prélevés sur le cheptel pour des analyses en laboratoire qui «se sont avérées négatives», confirmant ainsi l'inexistence de cas de la maladie en question dans ces régions frontalières. Par ailleurs, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum, a appelé, à l'extension des cultures fourragères pour développer la filière laitière. Le ministre, qui inspectait une exploitation agricole privée dans la daïra de Founoughil, dans le cadre d'une visite de travail, a mis en avant l'importance de l'extension des cultures fourragères pour le développement de la filière du lait à l'échelle nationale, une orientation qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère pour le développement de la production de lait. Le programme du ministère pour le développement de la filière ne peut aboutir que par l'extension des surfaces dédiées aux cultures fourragères, surtout que la wilaya d'Adrar renferme un sol fertile et adapté à une production rentable de ce type de culture, a-t-il souligné. Le ministre a convié, à ce titre, les maïsiculteurs à opter pour la production du maïs d'ensilage, au détriment du maïs en grain, par l'utilisation de l'irrigation sous pivot, car la maïsiculture requiert une importante irrigation, comparativement à la culture de maïs d'ensilage. Abdesselam Chelghoum a, pour cela, appelé les responsables du secteur à assurer l'encadrement performant nécessaire pour la culture du maïs d'ensilage et l'accompa- gnement des agriculteurs afin d'atteindre des rendements de plus de 50 tonnes à l'hectare. Le ministre de l'Agriculture a, sur site, pris connaissance des préoccupations des agriculteurs, notamment le transport des aliments de bétail ainsi que l'écoulement du produit auprès des éleveurs qui constitue un grand problème pour les producteurs. Il s'est engagé à prendre en charge ces difficultés, avant de mettre en exergue l'intérêt de la constitution de coopératives pour consolider la coordination entre les services responsables, les producteurs et les éleveurs, à la faveur du cadre réglementaire existant relatif à la création des coopératives. Chelghoum a appelé également à nouer des partenariats entre agriculteurs (producteurs de fourrages), les producteurs de lait et les autres opérateurs, en vue d'assurer la commercialisation du produit. Mettant à profit cette visite de travail, M. Chelghoum a pris connaissance d'échantillons de produits agricoles, maraîchers notamment, cultivés dans la wilaya et a appelé à renforcer davantage la culture de produits stratégiques. L'exploitation agricole visitée par le ministre consacre une superficie de 300 hectares à la maïsiculture, irrigués sous 10 pivots, pour une production de 12.000 tonnes de maïs au titre de l'actuelle campagne moisson-battage, soit un rendement de 40 tonnes/ha, selon les données fournies à la délégation ministérielle. Le ministre a, par ailleurs, visité une unité privée de transformation de tomates, rouverte dernièrement, estimant que l'investissement dans la tomate constituait un véritable partenariat entre investisseurs et producteurs (agriculteurs), sur lequel de larges espoirs sont fondés pour développer cette filière agricole, fierté de la wilaya d'Adrar.