«Qu'ils ne viennent surtout pas accrocher le panneau accusateur ‘vendu' au résultat du match qui vient d'opposer à Tizi-Ouzou la JSK à l'USM Alger. Ce discours commence sérieusement à nous agacer.» Cette réaction d'un supporter est vite calmée par un autre qui lui fait rappeler qu'avec «ce score on est les premiers non relégables, 26 points (13e place), et avec un match en moins». Ce qui n'arrange toutefois pas ses affaires... Mais la rencontre a permis aux supporters de savourer les effets d'une qualité de jeu accompagnée d'une sportivité exemplaire. Le Mouloudia de Béjaïa, quant à lui, vient de subir la foudre du Mouloudia d'Alger 4-1. Un score qui met à genoux les coéquipiers de Bouchama, cet ex-sociétaire du MCA, auteur du but égalisateur. Ceci dit, on a encore parlé cette semaine de ces fameux matchs arrangés dans les championnats algériens de Ligues 1 et 2. Ce n'est certes pas la première fois que de pareils discours se tiennent sur différentes tribunes. Cela fait mal et renvoie le foot à des cases de bas échelles. La FAF d'avant n'a pas fait beaucoup pour calmer le jeu, encore moins situer et dénoncer les auteurs de ces négociations de cafés ou de tunnels qui font traîner les rencontres dans la «boue». La nouvelle équipe est mise devant le fait accompli. Sauf que son président n'est pas épargné par des accusations. Il est montré du doigt par Azzouz Tebbou, le président de la JSM Skikda. Quelques médias récupèrent ces infos et l'exploitent. A-t-il, oui ou non, été l'auteur des arrangements des matchs lorsqu'il était le patron du président du PAC ? Azzouz rapporte qu'il avait «surtout cédé cette saison dans le championnat de Ligue 2, les points de la victoire de son équipe contre l'ASO et le GCM notamment afin de freiner l'élan de la JSMS et l'empêcher du coup de jouer crânement ses chances pour l'accession en Ligue 1». «C'est là, le résultat d'une cabale, devait-il ajouter, menée par la FAF contre le président de la JSMS afin de lui faire payer sa position lors de l'AG de la fédération contraire à Zetchi et surtout son opposition à son élection». Le répertoire est ainsi chargé de faits qui illustrent l'accélération des magouilles pour sauver à coup de négociations les équipes qui traînent sur les terrains. Ce qui réduit presque à sa plus simple expression les saisons footballistiques. La seule question qui est posée aujourd'hui est celle de savoir, qu'a fait la FAF pour intervenir et sanctionner les auteurs de ces magouilles ? Et aujourd'hui quelle est la promesse qui est faite par cette nouvelle équipe pour les experts en négociations soient dénoncés et affichés au grand jour ? Qui peut sauver le foot des griffes de ces personnes ? Qui peut faire respecter les valeurs sportives, voire l'éthique sportive ? Notre confrère de Liberté rapporte que la JSMB rappelle dans l'une de ces correspondances que «lors de la rencontre à Aïn Fekroun contre le club local, nous avons eu à subir les pires sévices (agression, empêchement de pénétrer au vestiaire, violence généralisée au vu et au su et des commissaires de match et du referee qui a officié aux ordres. Nous détenons les preuves audio et vidéo à disposition relatant les faits et les antagonistes qui sont à l'origine de l'agression subie à Aïn Fekroun». Le fait le plus grave se caractérise par le silence de la FAF. Que sera demain ? Qui arrêtera cette course qui humilie notre football ? Le président Zetchi, dès son entrée en scène, avait décidé que le championnat national de Ligue 1 Mobilis ne reprendra qu'après le déroulement de toutes les rencontres en retard et la mise à jour complète du calendrier. L'objectif de Zetchi et son bureau exécutif est tout simplement de barrer la route à la tricherie qui a longtemps éclaboussé le football national. Ce qui avait été applaudi par les présidents de clubs, joueurs et surtout supporters. Espérant que cette valse à plusieurs temps puisse cesser lors de la prochaine saison, et que les auteurs se retirent du terrain afin que notre football puisse retrouver sa véritable marque, une marque non contrefaite.