L'USM El Harrach voit ses saisons se suivent et se ressemblent après que ses joueurs aient de nouveau monté au créneau en entrant en grève depuis 48 heures pour revendiquer la régularisation de leur situation financière, au moment où la bataille autour des commandes de ce club de Ligue 1 Mobilis de football est bel et bien relancée avec la réhabilitation par la justice de l'ex-président Abdelkader Mana. A six journées de la fin du championnat, les Harrachis craignent le pire pour leur formation qui aura encore à collecter au moins six unités pour se mettre définitivement à l'abri de toute mauvaise surprise, à même de les envoyer au purgatoire. La première action entreprise par Mana fut de bloquer les comptes du club, empêchant l'actuel parton, Mohamed Laib, de tenir ses promesses faites aux joueurs, d'où cet énième débrayage des coéquipiers du capitaine d'équipe Sofiane Younes. Les développements intervenus ces derniers jours sur la scène du club banlieusard de la capitale n'ont laissé personne dans l'indifférence à El Harrach. La situation suscite même le ras le bal des nombreux fans harrachis qui réclament tout simplement le départ des deux légendaires présidents, les accusant d'avoir pris «en otage» leur club à travers leurs interminables «guerres de tranchées». Interminables querelles des dirigeants Les tentatives de Laib, mardi soir, de convaincre les joueurs de revenir à de meilleurs sentiments, ont été vouées à l'échec, apprend-on de l'entourage d'Essafra, et ce, avant quelques jours de la reprise du championnat avec au menu un derby algérois face à l'USM Alger, dimanche (17h45) au stade du 5-Juillet. A El Harrach, tout le monde croise désormais les doigts de crainte de voir son équipe connaitre un triste sort en cette fin de saison. Le calendrier qui attend les protégés de l'entraineur Boualem Charef n'est d'ailleurs pas fait pour arranger leurs affaires après près de deux mois de repos forcé. Outre le match contre l'USMA, un autre derby attend l'USMH face au CR Belouizdad, en plus de deux périlleux déplacements à Sétif et Médéa, et deux matchs couperet à domicile contre des concurrents directs dans la lutte pour le maintien, à savoir, le CS Constantine et le RC Relizane. Habitué depuis plusieurs saisons à une telle situation, tout en parvenant à chaque fois de bien s'en sortir, les Harrachis risquent cette fois-ci de payer cher les interminables querelles de leurs dirigeants, alors qu'ils auraient été plutôt prédestinés à un sort meilleur au vu des belles copies qu'ils rendent souvent sur le terrain, parvenant à gagner la sympathie partout où ils se produisent.