L'USM El Harrach continue de faire les frais du manque de réalisme de son secteur offensif muet lors des quatre derniers matches, valant au club banlieusard de rétrograder provisoirement à la 9e place au classement de la Ligue 1 Mobilis de football. Les Harrachis pourraient perdre encore des places une fois le calendrier du championnat mis à jour, car étant parmi les rares formations à avoir disputé 23 rencontres. La plupart des pensionnaires de l'élite comptent entre 2 et 3 matches en retard. Cette situation risque de mettre «Essafra» en danger en vue de la dernière ligne droite que va amorcer l'épreuve, surtout que ses résultats sont en nette régression. L'USMH est aussi la deuxième plus faible attaque du championnat après la JS Kabylie, en ne parvenant à scorer que pendant 12 reprises. Une «state» qui laisse ses supporters sceptiques quant à la capacité des siens de ressurgir lors des prochaines journées. Cela coïncide avec une conjoncture difficile que traverse le club, et marquée la semaine passée par le boycott des entraînements par l'entraîneur Boualem Charef, pour dénoncer le retard accusé par la direction dans le paiement des salaires des joueurs et du staff technique. Un problème pertinent qui revient chaque saison, sans pour autant que les dirigeants, à leur tête le président Mohamed Laib, ne parvienne à lui trouver une solution. Cette situation a poussé aussi l'entraîneur adjoint Hacen Benomar à jeter récemment l'éponge après près de six ans passés par cet ancien joueur sur le banc harrachi. Toutes ces turbulences font plonger l'USMH davantage dans la crise et augurent d'une fin d'exercice délicate, au moment où les fans du club rêvent, à l'orée de chaque exercice, de renouer avec la consécration. Le dernier trophée du club remontant à 1998 lorsque l'équipe s'était adjugée son seul titre de champion d'Algérie dans l'histoire (l'USMH compte également deux coupes d'Algérie en 1974 et 1987).