Le Front des forces socialistes (FFS) a, à la proclamation des résultats des élections législatives de jeudi dernier, estimé que ce scrutin a aggravé la faiblesse et la fragilité de l'Algérie et consolidé les positions des responsables de la crise multidimensionnelle que vit l pays. «Le seul vainqueur de cette échéance électorale – et nous devons le reconnaître – est l'abstention sous toutes ses formes, suivie par le « parti » des bulletins nuls dont le ministre de l'intérieur a omis d'en donner les chiffres », lit-on dans un communiqué rendu public avant-hier vendredi. Le Front des forces socialistes, poursuivent les rédacteurs du document, s'interroge sur les raisons qui ont conduit le ministre à ne pas annoncer les résultats détaillés concernant, le nombre de suffrages exprimés, le nombre de bulletins nuls et, le nombre de voix obtenues par chaque liste et au niveau de chaque wilaya. Tout en exprimant sa vive préoccupation à l'égard de la désaffection du peuple algérien dans l'exercice de ses droits politiques, le FFS pointe du doigt le pouvoir qui a, a-t-il fait observer, œuvré systématiquement à annihiler toutes les formes de l'expression politique et à en dévoyer les différentes manifestations. Face à cette situation grave, poursuit le communiqué du plus vieux parti de l'opposition, le pouvoir poursuit avec indifférence et aveuglement sa stratégie unilatérale autoritaire, dont l'essence est totalitaire dans un décor façade démocratique. « Cette stratégie qui renforce consolide les responsables de la crise dans leurs positions, conduira inéluctablement le pays vers des issues aux conséquences graves et imprévisibles », relève le parti. De son côté le RCD a estimé que cette ultime fraude rend encore plus aléatoire le principe même du combat démocratique institutionnel et expose la nation à tous les périls dans une séquence historique nationale et internationale des plus incertaines. « Les auteurs de cette manœuvre mesurent-ils les conséquences de cette irresponsabilité ? », s'est interrogé le parti de Mohcine Bellabes dans un communiqué rendu public hier. Notre pays, lit-on à travers ce communiqué, affronte une crise économique, financière et politique qui fragilise considérablement l'Etat, qui (instabilité, ndlr), aurait dû, a-t-il fait observer, imposer plus de retenue et interdire les sorcelleries politiciennes. Commentant ce scrutin, le RCD a estimé que le taux réel de participation n'a pas dépassé les 25%. «Nouveauté dans les mœurs électorales, une partie considérable des électeurs a voté blanc », a-t-il relevé soutenant que cette élection a été également entachée par des irrégularités dépassant largement les traditionnelles manipulations. Revenant sur la participation du parti à ces joutes électorales, le RCD a considéré qu'il s'agissait, à la fois, d'être présent dans des zones où la fraude pouvait être réduite et de vérifier s'il allait apparaître des signes et des actes de responsabilité attestant d'une évolution positive dans les pratiques administratives avec une conjoncture ouverte à toutes les aventures.