Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a, par la voix de son président, Mohcine Bellabes, plaidé pour la création et la consolidation des traditions éthiques et politiques qui «réconcilient les Algériennes et les Algériens avec leurs institutions» en œuvrant, sans relâche, a-t-il indiqué, au parachèvement de l'indépendance par «la construction d'un Etat» qui vise la consécration de la citoyenneté et le respect des droits de l'Homme, garantit l'égalité des chances et organise la solidarité. «Il est toujours possible de prendre le bon cap, de se ressaisir et d'entreprendre les changements salvateurs que requiert la situation. Car faute d'une mue rapide, c'est tout le pays qui va sombrer dans le chaos», lit-on à travers un communiqué rendu public avant-hier lundi. Convaincu de l'opportunité et de l'urgence de donner un nouveau départ à l'Algérie, le RCD, rappelle-t-on de même source, a décidé de présenter des candidats aux élections législatives du 4 mai 2017. «Nous n'avons aucun doute que par la mobilisation de tous, nous pouvons faire sortir le pays de l'impasse dans laquelle l'ont mené les gouvernants issus des partis de la fraude et de la corruption», fait-on observer. Le pessimisme ambiant et le désespoir semés et nourris par un régime en mal de légitimité doivent, poursuit le communiqué du RCD, être partout combattus. «Il est aux antipodes des intérêts du peuple et de la nation. Le carburant du régime est le renoncement. Nous devons cesser de dire que l'action militante est vaine et que c'est perdu d'avance : les batailles perdues sont celles qui n'ont pas été engagées. Nous devons combattre le discours du pouvoir, et de ses relais médiatiques, qui proclame qu'il ne sert à rien d'aller voter ou qu'il ne sert à rien de s'impliquer et de surveiller les élections», selon le document du RCD. Rien n'est plus faux que de croire que les choses sont écrites d'avance : le statuquo ne profite qu'au pouvoir dans sa démarche de rapine et de violation des lois qu'il a lui-même écrites, note encore le RCD, «certain» que le pouvoir profiterait mieux de la désertion des urnes et, «convaincu» de l'opportunité et de l'urgence de donner un nouveau départ à l'Algérie. «Nous n'avons aucun doute que par la mobilisation de tous, nous pouvons faire sortir le pays de l'impasse dans laquelle l'ont mené les gouvernants issus des partis de la fraude et de la corruption», a encore estimé le parti de Mohcine Bellabes. Pour le RCD, il n'y a pas de situations désespérées. Il y a seulement des femmes et des hommes qui désespèrent des situations. «Au RCD, nous sommes connus pour notre discours de vérité face aux falsifications et aux mensonges du pouvoir. Beaucoup nous ont reproché notre franchise et notre discours de vérité dans un système politique où l'essentiel des décisions se prend dans l'ombre», poursuit le communiqué du RCD qui dit revendiquer la franchise et la vérité comme point de départ de «notre» lucidité et de notre action. Aujourd'hui, lit-on encore à travers le communiqué, nous savons tous où nous ont menés le mensonge d'Etat et l'absence de transparence. «La rente pétrolière, dans ses années fastes, a pu voiler dans bien des circonstances les conséquences néfastes de la régression économique et de l'absence d'un projet de développement pour le pays et la chute actuelle des prix des hydrocarbures a révélé l'ampleur des déficiences et le contenu cosmétique des prétendues réformes annoncées», poursuit le RCD. Pour le RCD, cette mue aura pour support la mobilisation de l'ensemble des potentialités socio-économiques du pays, un planning rigoureux des opérations concrètes et un contrôle des états d'avancement à tous les niveaux. Une telle opération nécessite, selon le RCD, la réaffectation de la rente pour la destiner aux secteurs productifs, imposant des arbitrages qui ne peuvent être l'œuvre d'une administration sans légitimité. «Cette mue exige des institutions issues de la volonté populaire, c'est-à-dire, exemptes de fraude électorale, une mobilisation citoyenne peut changer la donne et, le refus et la contestation pacifiques des fraudes électorales peuvent être un point départ. Notre proposition d'une instance indépendante d'organisation des scrutins à tous les niveaux n'est pas une mesure administrative. Elle donne du sens au combat pour la consécration de la souveraineté populaire».