La prochaine législature de l'Assemblée populaire nationale (APN), issue des élections législatives du 4 mai, débute conformément à la loi fondamentale, le 15ème jour suivant la date de la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel, prévue dans quelques jours. En effet, le Conseil constitutionnel a arrêté et proclamé lundi soir les résultats provisoires des élections législatives du 4 mai 2017, actant ainsi la nouvelle configuration de l'Assemblée populaire nationale (APN), au sein de laquelle l'écart entre les deux principaux partis, FLN et RND, se réduit, alors que d'autres formations émergent un peu plus, laissant présager une vie parlementaire plus encline à l'ouverture et aux alliances. La Constitution révisée en février 2016 stipule, en son article 130, que «la législature débute de plein droit le quinzième (15ème) jour suivant la date de proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, sous la présidence du doyen d'âge de l'Assemblée populaire nationale, assisté des deux députés les plus jeunes.» L'Assemblée populaire nationale procède, ensuite, à l'élection de son bureau et à la constitution de ses commissions. Le parti du Front de libération nationale (FLN) qui a obtenu le plus grand nombre de sièges (164) mais pas la majorité absolue, c'est-à-dire la moitié plus un des membres de l'Assemblée (soit 232 sièges sur les 462 que compte la Chambre basse du Parlement) aura nécessairement besoin de s'allier à un parti ou plus pour disposer de la majorité requise pour faire passer les projets de loi du gouvernement. Cette majorité absolue pourrait lui être assurée par le Rassemblement nationale démocratique (RND), dont 100 candidats ont été élus à la députation, selon les résultats du Conseil constitutionnel qui seront, quasi certainement, confirmés dans quelques jours après l'étude des recours. Au cours de la précédente législature (2012-2017), ces deux formations ont assuré au gouvernement, dont la plupart des membres en sont issus, une stabilité qui a permis l'adoption de ses projets de loi et une collaboration entre les pouvoirs exécutif et législatif. Mais il n'est pas exclu que d'autres partis, qui soutiennent le programme et les réformes du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, rejoignent l'alliance FLN-RND, tels que Tajamoue Amel El Djazair (TAJ, 19 députés), le Mouvement populaire algérien (MPA, 13 députés) et l'Alliance nationale républicaine (ANR, 6 députés). L'alliance constituée du Mouvement de la société de la paix et du Front du Changement (MSP-FC, 33 sièges) a, pour sa part, laissé entendre, au cours de la campagne électorale, qu'elle était prête à collaborer avec d'autres forces politiques après les élections, mais sans en préciser la forme.