C'est officiel, c'est devenu à la mode. Une mode que découvre notre sport, comme s'il s'agissait d'habiller un contexte pour le faire élire sur un espace démocratique. Le monde sportif ne se retrouve plus dans ces schémas qui ne font que retarder les échéances. Ce sport que nous voulons justement démocratique devrait être animé par des hommes sincères, capables de mettre la main là où la faiblesse se signale. On ne peut contester le bien-fondé de toutes ces études ou analyses visant à comprendre et à déceler les raisons de cette «violence» des mots, des commentaires ou encore de déclarations qui furent absentes hier et qui font surface aujourd'hui pour assommer ce sport tant chéri et aimé par des milliers de fans. Et pourtant, on raconte qu'il fut jadis quelques années où l'argent ne coulait pas à flot, l'expérience avait démontré que les bonnes intentions, à elles seules, parvenaient à venir à bout de problèmes, surtout quand ils ont atteint une aussi grande et aussi grave dimension et qui prennent de plus en plus d'ampleur jusqu'à devenir inadmissible, insupportable, pour se transformer en fléau qu'il urge de combattre et d'éradiquer. La gestion du monde sportif doit être confiée à des hommes armés d'une riche et irréprochable expérience professionnelle. Ce week-end était celui du Comité olympique et sportif algérien, avec la réélection de Mustapha Berraf pour un deuxième mandat de suite avec 80 voix contre 45 au profit de son concurrent Abdelhakim Dib, président de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) et 11 bulletins nuls, une élection bousculée par des griefs portés contre Bouarifi Rabah, par 38 présidents et membres statutaires de fédérations qui ont remis une pétition à la commission de recours du COA et ce, «conformément à l'article 44 du règlement intérieur du COA», dans laquelle il est dénoncé la «mascarade électorale orchestrée par le président de la commission de candidature, ancien membre du bureau exécutif sortant, en l'occurrence Bouarifi Rabah, désigné à cet effet dans le seul but de manipuler le processus électoral au profit d'une seule et unique personne, le président sortant». Il est accusé par ces signataires, celui-là même qui fut président de la FABB d'avoir usé de «tricherie» lors du dépouillement. Le communiqué évoque par ailleurs «l'absence du fichier électoral (membres de l'AG) et sa non mise à disposition en faveur des candidats, l'absence de la liste des candidats, l'absence d'un huissier de justice ou de superviseurs et la présidence du candidat sortant au sein de la commission de recours au lendemain de l'AGO». Les membres évoquent aussi «la présence d'un membre mandaté par la Fédération algérienne de boxe, Nabil Saâdi en l'occurrence, sans qu'il soit membre élu au sein de cette dernière, la présence d'une personne ayant voté au nom de la Fédération d'escrime sans en avoir la qualité (président régulièrement élu), le retrait d'un candidat à la présidence (Sid Ali Lebib) sans que son nom ne soit retiré du bulletin de vote, le refus d'installer un bureau de vote élu parmi les membres de l'AG tel que formulé par les congressistes, la non-conformité de l'isoloir (absence d'un rideau) etc.» Autant de motifs déversés pour tenter d'effacer cette réélection et remettre le compteur à zéro. Le mouvement s'illumine par la démission des six membres du bureau exécutif du Comité olympique et sportif algérien, élus avant-hier à Alger pour protester contre les «conditions dans lesquelles s'est déroulé le scrutin», a-t-on appris des concernés. Il s'agit des présidents des Fédérations d'haltérophilie, Larbi Abdellaoui, de natation, Mohamed-Hakim Boughadou, de tennis de table, Chérif Derkaoui, de cyclisme, Mabrouk Kerboua, de basket-ball, Ali Slimani et de badminton Messaoud Zoubiri. Les médias sur place, rapportent que d'autres contestations ont trouvé place sur cet espace qui rappelle un passé récent. Ils évoquent : l'«isoloir mis en place qui n'était pas conforme (absence d'un rideau), en plus des pressions, intimidations, menaces et agressions physiques sur des membres de l'AG ainsi que le refus d'installer un bureau de vote élu parmi les membres de l'AG malgré une demande formulée par l'assistance». Les contestataires exigent «l'invalidation du scrutin entaché de fraude et l'organisation d'une autre assemblée générale élective, conformément aux principes de la charte olympique et des valeurs de l'olympisme, qui sont la neutralité et l'équité fondées sur les principes d'égalité de traitement des candidatures et de transparence des procédures». Un confrère rapporte que l'ancienne capitaine de la sélection algérienne de volley-ball, Fatima-Zohra Oukazi, membre de l'AG du COA et de la commission électorale, a aussi saisi la commission de recours pour «demander une AG extraordinaire élective», selon un communiqué signé de sa part.