Le logement est un dossier des plus lourds dont souffre la wilaya de Béjaïa, ce n'est pas tant les programmes qui lui font défaut du fait qu'elle ait été admise, pour plus de cent milles unités tous types confondus, mais c'est tant les réalisations qui frôlent à peine la moitié, qui en sont tout ce fait. Avec 108 765 pour 58 172 de réalisés, 39 192 sont en cours, alors que 2 796 sont en voie de lancement. On en déduit que 8 154 ne sont pas lancés. Tout dernièrement une dizaine de milliers dont 6 000 en programme supplémentaire pour le type AADL ont été attribués. Tout ce portefeuille éloquent à même de satisfaire toute la demande actuelle est en gestation, assure t- on. En terme de réalisation, autant le rural avance au mieux avec des taux dépassant de très loin les objectifs, autant le programme AADL n'en connaît pour l'heure aucune réalisation. La raison est due au retard de lancement de ce programme, pour des motifs dit-on aussi bien de foncier, que d'entreprises qualifiées. Avec l'attribution du terrain d'Ighzer Ouzarif à Oued Ghir et l'implication d'entreprises turques et chinoises, un lot de 2 270 sur un programme global de 4 900 a été lancé en ce lieu, la première réception d'un millier est prévue pour fin 2017, et 900 autres le seront au printemps 2018, avance la cellule de communication du wali, qui, à l'issue d'une visite en ce chantier, a insisté aussi bien sur la célérité, que l'accompagnement des équipements publics, enfin sur la possibilité d'en faire un pole intelligent, avec l'enfouissement des réseaux. On annonce, par ailleurs, que le site du plateau de Sidi Boudrahem, porteur d'un riche programme, délaissé par la suite pour une question d'accessibilité, bien redéployé en centre d'enfouissement technique, aurait été redésigné pour recevoir un quota de 2 004 unités AADL qui devraient être confiées à une entreprise chinoise. Il va sans dire que la volonté d'en finir avec ces programmes qui remontent à 2004 et 2010 est des plus fermes, mais de par les insuffisances dont souffrent la wilaya notamment pour ce qui est les matériaux, de gravats, la réévaluation des coûts... autres problèmes qui risquent encore de retarder les réalisations, qui connaît tout de même qu'un lot 478 unités à l'arrêt. Les contentieux, réelles épines de ce dossier, quand on sait que parfois des carcasses de béton avec leurs grues hantent le centre-ville et des cités avoisinantes, sans que la procédure pour en finir n'avancent au mieux. Des chantiers qui posent outre un problème environnemental et de salubrité se dressent tels des dangers permanents, à l'image de celui de Sidi Ali Labhar, qui interpelle pour sa levée urgente. Deux blocs commerciaux érigés, par ailleurs, au cœur de cette même cité, restent à l'état squelettique, qui gagneraient fort à être achevés. Mis en service, livré pour l'heure aux délinquants de tout acabit, leurs dégradations est davantage menaçante, en plus qu'ils soient réduits à des lieux à contestables et dangereux, du fait qu'ils soient a proximité d'établissement scolaire.