L'Algérie a exhorté, hier, les responsables des mouvements signataires de l'accord de paix au Mali à privilégier le «dialogue et la concertation et à intensifier les efforts visant à surmonter les difficultés sur le terrain». «L'Algérie exhorte les responsables des mouvements signataires de l'accord de paix à assumer pleinement leur responsabilité et à agir promptement afin que cessent ces agissements, à privilégier le dialogue et la concertation et à intensifier les efforts visant à surmonter les difficultés sur le terrain», a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Cherif dans une déclaration à l'APS. M. Benali-Cherif a ajouté que l'Algérie suivait avec attention les derniers affrontements armés» qui ont fait des morts, jeudi , à Aguelhok, dans la région de Kidal, au Nord du Mali, soulignant que «ces affrontements qui ont opposé des éléments appartenant à des groupes armés signataires de l'Accord de paix au Mali, issu du processus d'Alger, constituent des violations graves des termes de cet accord et affectent l'esprit d'entente qui anime les différentes parties maliennes dans sa mise en œuvre effective ». Le porte-parole du MAE a souligné que ces « développements négatifs, qui profitent en premier lieu aux activités des groupes terroristes et au crime organisé dans la région, risquent de porter atteinte à la crédibilité des mouvements signataires de l'accord de paix et à leur engagement de manière résolue dans le processus de paix ». Par ailleurs, la France a appelé, récemment, les acteurs maliens à accélérer la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, réaffirmant son plein soutien à l'action de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). La France réaffirme son plein soutien à l'action de la Minusma en faveur de la paix et de la stabilisation du Mali et appelle tous les acteurs maliens à accélérer la mise en œuvre de l'accord de paix, signé mai-juin 2015, a indiqué le porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères lors du point de presse hebdomadaire. «Elle renforce le soutien des Casques bleus au redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes ainsi que la coopération entre les Casques bleus, la nouvelle Force conjointe du G5-Sahel et les forces françaises», a souligné le porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères Sollicitée par le gouvernement malien, la France est engagée militairement depuis 2013 au Mali. De par son rôle déterminant dans l'aboutissement de l'accord de paix et dans le suivi de sa mise en œuvre, Alger est régulièrement consultée par Paris. De son côté, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé, il y a une quinzaine de jours, à un nouveau calendrier pour mettre en œuvre l'accord de paix et de réconciliation dans ce pays, en exhortant les parties maliennes à s'entendre sur une vision claire sur ses mécanismes de suivi, dont la période transitoire touche à sa fin. Selon son entourage, le président Emmanuel Macron considère que l'accord de paix progresse mais de manière inégale et le rythme de progression ne répond aux attentes, malgré la justesse de la feuille de route. Par ailleurs, une rencontre est prévue dimanche à Bamako du G5-Sahel, à laquelle la France est invitée, et le dossier malien sera un des points à l'ordre du jour, a-t-on indiqué à l'Elysée. Le G5-Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d'un sommet du 15 au 17 février 2014. Il se réunit à différents niveaux dont, pour le volet militaire, au niveau des chefs d'état-major des armées.