Un spectacle regroupant une fusion festive de gnawa marocain et la profondeur du blues du désert a été animé dimanche soir à Alger par le groupe targui «Tikoubaouine» et le showman marocain Mehdi Nassouli. Organisée à l'Opéra dÆAlger Boualem Bessaih en clôture du 9e Festival international de musique diwan, inauguré jeudi, cette soirée a réussi à drainer un public relativement nombreux qui manquait à l'appel des trois premiers soirs. Avec un style typiquement targui, les «Tikoubaouine» ont enchanté leur public par un blues ancré dans les rythmes et la poésie du grand sud algérien tout en restant ouvert sur des influences pop, folk ou encore reggae avec un son de guitare propre à l'ishumar. Au delà de l'interprétation, l'authenticité des rythmes et des percussion dans la prestation du groupe reste son principal atout puisé dans le patrimoine de la région. Proposant un univers musical ouvert à toutes les fusions, le Marocain, Mehdi Nassouli et son band a replongé le public dans une ambiance festivalière avec une large palette de fusion qui revêtissent la musique gnawa, le reggae, le rock ou encore le châabi avec un rythme effréné. Jouant du goumbri et accompagné de guitare, basse, batterie, key boards et loutra électrique Mehdi Nassouli se permet de revisiter des morceaux de L'Orchestre national de Barbès, des poème du melhoun. En plus de ses talents de musiciens et de chanteur, Mehdi Nassouli s'est révélé être une véritable bête de scène qui a beaucoup interagi avec ses spectateurs, près de 800 personnes, dont beaucoup découvraient l'artiste pour la première fois. Le 9e Festival international de musique diwan aura produit sur scène les lauréats du concours du festival national dédié au même genre traditionnel à savoir «Jil Diwan El Kandoussi» de Béchar, «Mâallem Fayçal Soudani» d'Alger et «Diwan Essarab» de Tindouf. Le festival a également invité le quartet «Afrocubano» mené par le pianiste Omar Sosa, le groupe de jazz français «Free River» et la chanteuse mauritanienne Nora Mint Selmaly.