Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a pris la décision de différer l'étude des nouveaux projets de montage industriel des véhicules automobiles, a annoncé, hier, un communiqué des services du Premier ministre. Cette décision a été prise lors du Conseil interministériel consacré à l'examen du dossier relatif au montage industriel des véhicules automobiles que le Premier ministre a présidé dimanche, en présence notamment des ministres, respectivement, des Finances, de l'Industrie et des mines et du Commerce, ainsi que du représentant du ministère de la Défense nationale, du Gouverneur de la Banque d'Algérie et du représentant de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF). Lors de cette réunion, précise le communiqué, «le ministre de l'Industrie et des mines a présenté un exposé portant sur les conditions réglementaires, techniques et organisationnelles régissant actuellement la réalisation des chaînes industrielles de montage des véhicules automobiles». Les principaux acteurs et intervenants dans cette sphère d'activité ont ensuite relevé les failles et autres incohérences qui la caractérisent. Selon ce communiqué, «un nouveau cahier des charges sera élaboré par le ministère de l'Industrie et des mines en concertation avec l'ensemble des parties impliquées, à l'exemple des secteurs des Finances, du Commerce, des Douanes et des Banques». En outre, M. Tebboune a souligné «la nécessité de parvenir à la conception d'un instrument juridique qui soit susceptible de susciter l'émergence, dans l'environnement économique national, de structures productives aptes à garantir et à favoriser la création d'un véritable marché de la sous-traitance nationale à même d'assurer un niveau d'intégration qui soit satisfaisant, la réduction de la facture des importations, la création d'emplois et l'introduction de la notion d'équilibre et de proportionnalité d'exonération des taxes et impôts et du taux d'intégration», ajoute le communiqué. La révision et la mise à jour du cadre réglementaire qui concerne montage industriel des véhicules automobiles s'est imposé à la suite de l'évaluation des premières expériences qui a fait ressortir la nécessité de recourir aux professionnels qui sont dans ce secteur depuis longtemps et qui en ont une parfaite connaissance. Cette révision permettra de préciser les conditions à même d'encourager la création des petites et moyennes entreprises (PME) dans la sous-traitance et l'émergence d'un tissu industriel dans cette branche pour développer les capacités d'intégration locale, notamment par la fabrication des pièces et accessoires destinés à l'industrie mécanique, et en particulier le segment de l'automobile. Au début du mois dernier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Mehdjoub Bedda, avait critiqué l'activité de montage de véhicules dont l'évaluation avait révélé une forme d'importation déguisée du fait d'un taux d'intégration nationale insignifiant loin de l'objectif visé. Un nouveau cap est donné à cette activité dans la cadre de la nouvelle stratégie industrielle proposée par le plan d'action du gouvernement.