Le film «En attendant les hirondelles» de l'Algérien Karim Moussaoui a décroché le «Wihr d'or», grand prix du Festival international d'Oran du film arabe, dont la 10e édition a pris fin dans la soirée du lundi lors d'une cérémonie organisée au théâtre de verdure Hasni-Chakroune d'Oran. Le jury de cette section présidé par le Tunisien Farid Boughdir a également décerné le prix du meilleur réalisateur à Karim Moussaoui. Sept autres mentions spéciales ont été attribuées pour récompenser divers volets d'un film. Il s'agit de la mention de la meilleure photo revenue au Marocain Adel Ayoub pour le film «A la recherche du pouvoir perdu», des meilleurs espoirs masculin et féminin pour les Algériens Mehdi Ramdani et Hania Amar dans le film «En attendant les hirondelles», du meilleur rôle secondaire attribué à la Tunisienne Doria Achour dans le film «Demain dès l'aube». La mention spéciale du meilleur scénario pour «Nuts» de la Libanaise Henri Bargès, celle de la meilleure actrice attribuée à la Libanaise Darine Hamzé pour son rôle dans «Nuts». La mention spéciale pour le meilleur rôle a été attribuée au Syrien Ayamen Zidane dans le film «Le père» de Basil El Khatib. Le prix du jury a été décerné à la production algéro-tunisienne «Augustin, le fils de ses larmes» de l'Egyptien Samir Seif. Dans la catégorie «court métrage», le président de jury de cette section, l'Algérien Karim Traïdia, a relevé la haute qualité des 10 œuvres en compétition au point où il était difficile de départager entre les films projetés à la cinémathèque d'Oran. Le grand prix a été attribué ex aequo à «Five boys and wheel» (Cinq enfants et une roue) du Palestinien Saad Zagha et «Waadtek» (Je t'ai promis) de l'Algérien de Mohamed Yergui. Le jury a également décerné une mention spéciale à «Antirêve» du Marocain et «Bananouna» de l'Egyptien Nadji Ismaïl Mohamed. Enfin le prix du jury est revenu à «Nyerkouk» du Soudanais Mohamed Kordofani. Dans la section «documentaire» qui a vu la sélection de 10 œuvres, le jury présidé par le palestinien Michel Khelifi, a porté son choix sur «La chasse aux fantômes» du Palestinien Raed Andhouni. Le même jury a également attribué des mentions spéciales pour «Enquête au Paradis» de l'Algérien Merzak Allouache, «Mayl ya ghzaiel» de la Libanaise Iliane al Raheb, «La troupe» de l'Irakien Djaafar Al Bakker et «Youcef Chahine, le cinéma et l'Algérie» de l'Algérien Salim Aggar. Dans la section «panorama du film court», introduite pour la première fois à l'occasion de cette 10ème édition, le prix d'encouragement est revenu au film «Human» alors que le film «Comment s'est déroulé ton anniversaire» de l'Algérien Mohamed Zaouech a remporté le prix «encouragement» dans la catégorie œuvres réalisées à l'aide d'un téléphone mobile. La cérémonie de clôture s'est déroulée en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, d'un représentant du ministre de la Culture, des autorités locales et de nombreux représentants du monde des arts et de la culture nationale et arabe. A cette occasion, le commissariat du Fiofa a décerné un trophée de mérite au Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika pour sa contribution au développement et à la promotion de la culture. Cette distinction a été remise au responsable de la commission de la médaille du mérite artistique au niveau de la Présidence de la République. Le commissariat du Fiofa a honoré, lors de cette cérémonie de clôture, le comédien égyptien Izzet Al Alaïli, la comédienne et chanteuse libanaise Hayam Younes, ainsi que le réalisateur égyptien Magdi Ahmed pour son film «Mawlana», projeté en hors compétition et en avant- première mondiale ainsi que l'équipe du film «Ben Badis» , une production algérienne réalisée par le Syrien Bassel El Khatib. Organisée du 25 au 31 juillet, cette édition a été marquée par la création de plusieurs rubriques et un programme diversifié, en plus de la projection 31 œuvres en compétition dans trois catégories (longs métrage, courts métrages et documentaires). Elle a consacré un large espace à d'autres rubriques ayant permis aux fans du 7ème art de redécouvrir des grands classiques du cinéma. Plusieurs pays ont participé à cette manifestation culturelle internationale: Palestine, Tunisie, Maroc, Egypte, Syrie, Irak, Jordanie, Liban, Arabie Saoudite, Mauritanie, Soudan et Bahreïn et Iran. L'Algérie a participé avec trois longs métrages en compétition mettant en lice 11 autres films dont un concrétisé dans le cadre de la co- production avec la Tunisie, «Augustinus, fils de ses pleurs» du réalisateur égyptien Samir Seif, ainsi que deux autres «En attendant les hirondelles» de Karim Moussaoui et «El Achik» de Amar Si Fodhil. Parmi les dix courts métrages en lice à cette édition, figure un seul film algérien «Waadek» de Mohamed Yarghi. En outre, le pays hôte a pris part avec trois documentaires parmi dix en compétition, en l'occurrence «Tahqiq fil Djenna» (Enquête au paradis) de Merzak Allouache, «Youcef Chahine et l'Algérie» de Salim Aggar et "Hizam" (ceinture) de Hamid Benamra. Des jurys ont été constitués de grands noms dans le domaine de la mise en scène, du scénario et de la critique cinématographique. Le jury du long métrage est présidé par Farid Boughdir, celui du court métrage par Karim Traidia et celui du documentaire par Michel Khelfi. De nouveaux films arabes ont été projetés dont le film égyptien «Moulana» de Magdi Ahmed Ali qui a suscité une controverse et le film syrien «Lilit» de Ghassan Chemit, en plus du panorama du court métrage et du film mobile. Le Fiofa a été marquée cette année par la projection de sept films de dessins animés au profit des enfants d'orphelinat en utilisant des techniques de haute technologie dont le cinéma 3D. Les détenus des établissements pénitentiaires d'Oran ont eu leur part du programme de cette manifestation cinématographique. Des films de renommée arabe et mondiale leur ont été projetés dont surtout ceux abordant l'histoire et la vie de personnalités historiques algériennes. Les jeunes fans du 7ème art ont participé à des ateliers de formation dans les domaines de la mise en scène, du tournage et du scénario, notamment. Des experts et cinéastes ont pris part à des conférences-débat traitant des aspects du 7ème art dont l'archive, la numérisation cinématographique, la critique, les droits d'auteur et le cinéma et la mémoire. En outre, des projections de films ont été organisées dans des espaces ouverts, surtout que le festival a coïncidé avec la saison estivale, notamment au jardin méditerranéen d'Oran, à Mascara et à Mostaganem où le public a suivi des films dont «Ben Badis» de Bassil Khatib. La cérémonie d'ouverture de ce festival a été mise à profit pour honorer plusieurs personnalités du cinéma arabe dont l'acteur Hassan El Hassani plus connu sous l'appellation de «Boubagra».