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Pourquoi il n'y a pas de baisse substantielle de la facture des importations en Algérie ?
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 08 - 2017

Malgré toutes les mesures récentes, la facture d'importation de biens n'a pas baissé substantiellement continuant à puiser dans les réserves de change, sans compter la sortie importante de devises des services. Il ne faut pas se faire d'illusion, le taux de croissance de 3,3% en 2016 a été tiré par les hydrocarbures et la réduction du déficit de la balance commerciale pour les sept premiers mois 2017 est due essentiellement à la remontée du cours du pétrole
1.- Le déficit commercial de l'Algérie a reculé à 6,17 milliards de dollars sur les sept (7) premiers mois de 2017 contre un déficit de 10,61 milliards de dollars sur la même période de 2016, soit une baisse de 4,44 milliards de dollars correspondant à une chute du déficit de 42%, selon l'APS auprès des Douanes. Les exportations ont nettement augmenté, atteignant 20,71 milliards de dollars (mds usd) sur les 7 premiers mois de l'année 2017 contre 16,55 mds usd sur la même période de 2016 (+25,06%), selon les données du Centre national de l'Informatique et des Statistiques des Douanes (CNIS). Concernant les importations, elles ont connu une légère baisse en s'établissant à 26,87 mds usd contre 27,17 mds usd (-1,08%), précise la même source. Quant au taux de couverture des importations par les exportations, il est passé à 77 % contre 61 % à la même période de l'année précédente. Les hydrocarbures continuent à représenter l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger (94,71% du volume global des exportations), en s'établissant à 19,61 mds de dollars contre 15,53 mds usd sur la même période de 2016, soit une hausse de 26,25%. Demeurant toujours marginales, les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une hausse de 6,93% par rapport à la même période 2016 en s'établissant à 1,09 mds usd, avec un taux de 5,29% du volume global des exportations. composées des demi-produits avec 786 millions usd (contre 782 millions usd), des biens alimentaires avec 219 millions usd (contre 159 millions usd), des produits bruts avec 40 millions usd (contre 45 millions usd), des biens d'équipements industriels avec 40 millions usd (contre 29 millions usd) et les exportations des biens de consommation non-alimentaires avec 11 millions usd (contre 10 millions usd). En plus que cette baisse du déficit est du essentiellement au relèvement du prix des hydrocarbures, il y a lieu d'‘analyser la balance des paiements et pas seulement la balance commerciale qui en plus de la valeur des importations de biens, prend en compte les services et les transferts légaux de capitaux. Selon les documents du FMI (fournies par la banque d'Algérie), les sorties de devises des services ont été 10,7 milliards de dollars en 2013, 11,7 en 2014, 11,0 en 2015, 9,9 en 2016 avec une prévision de 10,6 milliards de dollars en 2017. Le rapatriement légal des bénéfices selon les sources du FMI, a été de 8 milliards de dollars en 2013, 8 en 2014, 6,5 en 2015, 3,1 en 2016 et une prévision de 3,7 milliard de dollars en 2017 , prévoyant une moyenne entre 4,5 et 5 milliards de dollars entre 2018/2020. Dans ce cas au rythme des indicateurs financiers des sept (07) premiers mois de 2017, en toute hypothèse, les sorties de devises sans compter les transferts légaux de capitaux, clôtureraient fin 2017 à 45/46 milliards de dollars (biens) plus 8/10 milliards de dollars (services) soit 53/56 milliards de dollars et tendant vers 60 milliards de dollars avec les sorties légaux de capitaux. Ce montant de sorties de devises correspond pour l'équilibre à un baril variant entre 85/88 dollars pour éviter des tensions au niveau de la balance des paiements. Ce qui fait dire au FMI dans ses derniers rapports que le solde global négatif a été de 5,9 milliards de dollars en 2013, à 27,5 en 2014, 26,0 en 2015, 21,8 en 2016 avec une prévision de 15,6 milliards de dollars en 2017, pour une dette brute extérieure de 3,4 milliards de dollars en 2013, 3,7 en 2014, 3,0 en 2015, 4,4 en 2016 et une prévision pessimistes de 15,7 en 2020 (12,5%) du PIB. Face cette situation qui prélude à d'importantes tensions budgétaires entre 2017/2020, ne devant plus se faire d'illusion d'un cours supérieur à 80 dollars, où selon le FMI, le cours du baril variera entre 50/55 dollars à prix constants -2017/2020, sous réserve d'une discipline des accords OPEP/non OPEP. Aussi, il y a pour l'Algérie, urgence de profondes réformes structurelles afin d'engager le pays vers une nouvelle orientation de la politique socio-économique permettant de dynamiser les sections hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. Faute de quoi le retour au FMI est inéluctable vers 2019/2020 avec un épuisement progressif des réserves de change. Comment dès lors financer, sans endettement extérieur pour les seuls projets productifs selon leurs programmes rendus publics entre 2017/2022, les 50 milliards de dollars de Sonelgaz, 100 milliards de dollars sur les dix prochaines années, ( en déficit structurel) supposant la garantie de l'Etat et les 100 milliards de dollars de Sonatrach,( seule société présentant des garanties) soit 30 dollars dollar/an, sans compter les autres secteurs, alors que les recettes de Sonatrach fluctueront entre 30/32 milliards de dollars/an (hypothèse d'un cours entre 50/55 dollars) et des réserves de change établies à 100 milliards de dollars en juillet 2017. 2.- Aussi force est de constater que les recettes en devises en 2017 après plus de cinquante années d‘indépendance politique, proviennent directement et indirectement pour plus de 97% des hydrocarbures qui conditionnent l'évolution des réserves de change, le rythme de la dépense publique et par là le taux de croissance, la valeur du dinar, le taux d'inflation et le taux de l'emploi Le montant de la dépense publique 2000/2016 (plus de 800 milliards de dollars) et le taux de croissance relativement faible en référence à la dépense publique de 3% en moyenne 2000/2017 ( 3,3% en 2016) qui conditionne le problème du taux de chômage évalué par l'ONS à 12,3% en avril 2017, où pour le FMI la croissance serait de 1,4% du PIB algérien en 2017 et en 2018, seulement 0,6% avec un taux de chômage dépassant les 13% dont le taux de plus de 25% pour les jeunes entre 18/25 ans? Le secteur industriel qui représente moins de 5% du produit intérieur brut et 80/85% des matières premières du secteur public et privé proviennent de l'extérieur, le taux d'intégration étant faible d'où les effets pervers, sans analyse et dans la précipitation, des usines de montage de voitures dont le montant des importations des entrants si toutes les usines devaient se réaliser aurait été de 5/6 milliards de dollars/an 2018/2019, sans perspectives d'exportation et de la précipitations sans ciblé des licences d'importation avec d'importantes pertes pour le trésir public d'où les mesures urgentes de la présidence de la République. Dans son rapport de 2016, sur l'économie algérienne, la Banque mondiale note que le déficit budgétaire s'est creusé de 1,4 % du PIB en 2013 à 15,7 % du PIB en 2016 et que l'Algérie est massivement dépendante des hydrocarbures pour ses exportations et ses recettes publiques, à hauteur de 95% et de 75%, La période 2017/2020 n'incite guère à l'optimisme puisque selon la banque mondiale, dans un deuxième rapport étendu à la grande région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), quant au relèvement du prix du pétrole. « la phase d'offre excédentaire s'achèvera et un rééquilibrage s'opèrera sur le marché mondial du pétrole au début de l'année 2020. Il s'ensuit que selon ce rapport, les subventions sont coûteuses et régressives de l'Algérie (les subventions des carburants et autres représentent plus de 12% du PIB). Pour avoir un équilibre budgétaire toujours selon le FMI, l'Algérie aura besoin entre 2017/2020, d'un prix de pétrole entre 80/ 85 dollars. Le dinar étant corrélé à plus de 70% aux réserves de change, il s'ensuit que détérioration des termes de l'échange de l'Algérie a entraîné une dépréciation nominale importante du dinar et que l'inflation (incluant les produits subventionnés) a été évalué en avril 2047 à 6,1% Avec la diminution des réserves de change, la banque d'Algérie sera contrainte de continuer à dévaluer le dinar pour couvrir artificiellement le déficit budgétaire, l'emprunt obligataire concernant la sphère informelle ayant un résultat mitigé comme je l'ai analysé dans plusieurs contributions tout en ayant contribué à assécher les liquidités bancaires, avec le risque du recours à l'émission monétaire de la banque d'Algérie, donc un risque inflationniste. A moins de 20 milliards de dollars de réserve de change, sous l'hypothèse d'une non dynamisation des sections rente, d'un cours de pétrole à prix constant, 33% des recettes de Sonatrach provenant du gaz, dont le prix de cession sera encore plus bas avec la fin des contrats à moyen/long terme, le dinar officiel pourrait se coter à plus de 150/160 dinars un euro en 2019/2020 et le parallèle s'orientant vers 200/250 dinars un euro. (A suivre) Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international

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