Au deuxième jour de l'Aïd El Khebir, les citoyens de la commune de Sidi Amar, Chaiba et El Hadjar ont décidé de briser leur rude patience devant la situation d'absence d'eau depuis plus d'une semaine. Ils sont descendus dans la rue et ont barricadé tous les accès à cette localité avec des pneus brûlés, pierres et barres de fer. Aucun véhicule n'a pu passer, ni rentrer ni sortir. Les citoyens réclament haut et fort leur droit d'avoir un peu d'eau pour vivre. Tout porte à croire que les châteaux d'eau qui alimentent la wilaya d'Annaba sont presque vides sinon à sec, c'est ce qui explique la mauvaise situation de la distribution d'eau potable dans toute la région. «On ne payera plus les factures», a répliqué un groupe de pères de famille résident au quartier 11-Décembre 60 en colère sur l'épineuse problématique des coupures d'eau potable et de la mauvaise qualité de l'eau distribuée. Or, au moment où la sonnette d'alarme est tirée à grande échelle au sujet du manque d'eau dans notre pays et même au niveau mondial, de grandes quantités de ce précieux liquide sont perdues quotidiennement dans la nature sans autant être consommées par les citoyens qui ne cessent pourtant d'investir la rue pour exiger des pouvoirs publics de venir à leur soif. La perte dans la nature de cette denrée est due principalement à l'état des réseaux défectueux de distribution. La population de la wilaya de Annaba vit actuellement une perturbation dans la distribution du précieux liquide parfois depuis 7 jours sans eau. Une paralysante perturbation causée par la gestion de l'ex-SEATA touchant d'ores et déjà la majorité des cités résidentielles de la ville. En l'absence d'une culture de gestion efficace chez les responsables en la matière et surtout les élus locaux notamment les présidents des APC qui n'ont jamais pensé à améliorer la qualité de l'eau potable destiné à la consommation, a-t-on révélé. Au cœur de la ville notamment au niveau des quartiers populeux, l'eau ne parvient qu'au deuxième étage dans la plupart des cas à cause des dizaines de fuites signalées un peu partout dans les ruelles, nous dit-on. La pénurie d'eau demeure malheureusement omniprésente. A titre illustratif, la région de la vieille ville, le Pont Blanc, la Colonne, El Bouni, Sidi Amar, El M'hafer, Chaïba, El Karia et autres cités de la wilaya en question. Il a été constaté presque en été, période de chaleur durant laquelle le citoyen et surtout les enfants ont besoin d'eau pour se rafraîchir devant le problème des coupures et de sérieuses perturbations dans la distribution de ce liquide et cela depuis le départ de la société allemande qui était chargée de prendre en charge l'amélioration de la distribution dans la région est du pays. Le réseau de distribution défectueux A ce propos, il faut citer que les besoins de la wilaya sont de l'ordre de plus de 190 000 m3 par jour. Malgré cela, une quantité importante de ce précieux liquide n'arrive pas aux robinets et se perd dans la nature laissant ainsi le citoyen tourmenté par ces incessantes perturbations. Il faut signaler que le problème de la perte d'eau dans la nature semble dû à chaque fois à l'état défectueux des réseaux de distribution qui sont à maintes reprises refaits ainsi que les multiples fuites d'eaux détectées et enregistrées à travers plusieurs quartiers de la wilaya et qui nécessitent normalement l'intervention urgente des services techniques de la SEATA qui fait la sourde oreille aux doléances des citoyens furieux. Face à cet état de fait désagréable, de nombreux citoyens nous ont contactés à ce sujet, tout en signalant les multiples travaux de réparation qui sont, constate-t-on, toujours en cours, retardant ainsi l'alimentation en cette vitale denrée au consommateur sur une durée de un jour sur quatre. Et dans différentes ruelles, cette eau recherchée désespérément se déverse sur la chaussée. Enfin, il est à noter que des dizaines de réclamations des consommateurs atterrissent chaque jour sur les bureaux des responsables locaux et rien ne semble être programmé sur ce volet. Ne serait-il pas bénéfique que les pouvoirs publics se penchent sur cet épineux problème ? Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, avait indiqué lors de sa visite de travail dans la wilaya de Boumerdès : «Tant que nous n'avons pas fourni de l'eau à chaque domicile, rien n'est fait.» M. Necib avait affirmé, à ce sujet, qu'un plan a été mis en place par son département pour sécuriser la wilaya d'Annaba contre la problématique du déficit en eau potable et promouvoir le service de l'eau, précise-t-on. Pertubation incessante dans la ditribution de l'eau potable La population du chef- lieu de wilaya d'Annaba a connu ces derniers temps une paralysante perturbation dans la distribution d'eau potable qui a ciblé toutes les cités résidentielles de la ville . A cause de la grande vétusté des réseaux de distribution qui sont une installation très ancienne datant de plusieurs années. Celle-ci a provoqué donc une vraie problématique dans la gestion de ce liquide nécessaire et vital pour les citoyens. Presque tous les robinets sont à sec depuis cinq à six jours déjà. Pourtant selon le département du ministère des Ressources en eau, des sommes faramineuses ont été injectées dans des projets de développement du secteur des ressources en eau. A ce sujet, il est impératif de signaler qu'en outre, durant les rudes visites d'inspection et de travail effectuées par le chef de l'Etat avait selon toute évidence octroyé d'importantes sommes financières s'élevant à plus de 35 milliards de DA pour rétablir ce secteur très sensible et indispensable pour les habitants de la région. Ce grand financement qui avait permis la réalisation de nombreux projets d'envergure , citons à titre d'exemple la réception de 11 barrages en plus de 30 retenues collinaires et 950 forages aussi 10 stations d'épuration de 4 500 km de conduites d'assainissement furent effectuées pour ces opérations. Or, à cause des fuites d'eau avec un certain contact des eaux usées, l'eau distribuée dans quelques quartiers comme la cité Rym, la Plaine-Ouest et autres avait provoqué de nombreuses victimes parmi les citoyens qui avaient été atteintes de la maladie typhoïde. C'était le bureau du BCH qui avait su l'origine suite à ses nombreuses analyses d'eau ayant notamment permis de sauver plusieurs autres vies humaines. Cependant, l'eau qui est distribuée dans les robinets, dénoncent plusieurs citoyens, est d'une couleur jaunâtre et impropre à la consommation avec deu sable qui coulent en même temps. Devant cet état de fait, les ménagers sont dans l'inquiétude de vivre cette désagréable situation qui malheureusement perdure. Nos sources révèlent d'autre part que l'origine de cette grave perturbation serait due à la remarquable négligence du personnel de l'ex-SEATA et sans toutefois citer les multiples travaux de réparation bâclés et mal faits qui retarde la distribution du précieux liquide, nous informe-t-on.