Toutes les conditions sont, à présent, réunies pour faire de la plantation de la figue de Barbarie une filière agricole à part entière, a indiqué, avant-hier samedi, à Souk Ahras, le président de l'Association nationale pour le développement du cactus, Mohamed Mohamedi, cité par l'Aps. «A l'échelle nationale, une superficie de 50.000 ha a été consacrée à la culture de ce fruit à travers le territoire national», a-t-il dit, assurant que tous les critères sont réunis pour faire de la culture de l'opuntia une filière agricole à part entière telle que la filière du lait ou céréalière. Une telle démarche, a-t-il observé, permettra à la culture de ce fruit de bénéficier de nombreux programmes de développement mais également de faire l'objet de formations et de campagnes de vulgarisation, en plus de la création de richesse et postes d'emploi. «Un nombre important d'opérateurs sont versés dans les activités de transformation et d'exportation de ce fruit», a relevé le président de cette association, fondée en 2015. Tout en soulignant l'importance économique de la figue de Barbarie pour en faire une filière autonome, le président de cette association a mis en avant la volonté de son organisation d'inciter les agriculteurs à revaloriser le patrimoine du figuier de Barbarie, citant la première fête nationale de la figue de Barbarie, organisée à Tebessa, fin août dernier, en partenariat avec le Haut-commissariat pour le développement de la steppe (HCDS). «Des agriculteurs, des producteurs, des représentants de l'Institut régional de vulgarisation agricole de Constantine, des universitaires d'Annaba, Béjaïa et Tlemcen, ont, à l'issue de cette rencontre de deux jours, recommandé la création d'une dynamique économique et un espace d'échange d'expériences entre les producteurs et les transformateurs», a poursuivi M. Mohamedi. Ils ont, a encore indiqué le président de cette association, également appelé à la nécessité de faire connaître les technologies de transformation d'exploitation de ce fruit dans la production d'aliments pour le bétail ou bien pour son utilisation dans le domaine alimentaire, pharmaceutique et du cosmétique. «Notre association se fixe pour objectifs de travailler avec les instances concernées pour élaborer un programme national de plantation et de le mettre en œuvre afin de lutter contre la désertification», a-t-il observé encore. «Notre association s'emploie également, a ajouté M. Mohamedi, à identifier, en coordination avec la tutelle, l'ensemble des variétés qui existent en Algérie et d'impliquer l'université et les gens d'expérience dans la concrétisation des travaux de recherche sur le terrain.» «Nous œuvrons, également, à encourager toutes les initiatives versant dans la production, la collecte, la transformation et le marketing de la figue de Barbarie, à l'image de l'initiative de l'unité Topaltec Algérie qui active dans la zone d'activité de la commune de Sidi Fredj à Souk Ahras, spécialisée dans l'huile de figue de Barbarie. Cette unité, inscrite dans le cadre de la politique du ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, pour promouvoir les produits de terroir, permettra, encore a poursuivi le président de cette association, aux agriculteurs d'améliorer leur niveau de vie et de faire de la culture de figue de Barbarie, une culture alternative dans les zones arides et semi-arides. «Un hectare produit entre 120 et 200 quintaux dans les champs à système d'irrigation et la culture de ce fruit permet de faire émerger une nouvelle activité économique dans les communes frontalières génératrice d'emplois et garante du développement durable», a-t-il dit encore. La wilaya de Souk Ahras est considérée comme une des principales wilayas dans la production de l'opuntia avec 10.000 hectares dédiés à ce fruit, dont 4.200 hectares dans la commune de Sidi Fredj, a rappelé M. Mohamedi.