Les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 103 milliards de dollars à fin août 2017 (contre 105 milliards de dollars en juillet 2017), a indiqué, avant-hier, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Le niveau des réserves de change devrait se chiffrer à 102 milliards de dollars en septembre en cours, a estimé le Premier ministre, dans sa réponse aux préoccupations des élus de l'Assemblée Populaire Nationale (APN) soulevées lors des débats sur le Plan d'action du Gouvernement. Pour rappel, le matelas de devises était à 1.14,1 milliard de dollars (mds usd) à fin décembre 2016 contre 1.44,1 mds usd à fin 2015, selon les chiffres de la Banque d'Algérie. Après de successives et considérables hausses, les réserves de change de l'Algérie ont commencé à connaître un fléchissement depuis 2014, sous l'effet combiné de la baisse des cours pétroliers et des exportations des hydrocarbures ainsi qu'une hausse fulgurante des importations. L'élan que prenait le niveau du matelas de devises fut freiné dès le début 2014, lorsque le niveau des réserves s'approchait des 195 milliards usd à fin mars 2014 mais amorça, par la suite, une tendance baissière en s'établissant à 193,27 mds usd à fin juin 2014, avant de descendre encore à 185,27 mds usd à fin septembre de la même année. Auparavant, et particulièrement depuis 2006, les réserves de change montaient à hauteur, parfois, de 20 milliards usds annuellement en s`établissant à 77,8 mds usd en décembre 2006, à 110,2 mds usd à fin 2007, à 143,1 mds usd à fin 2008, à 147,2 mds usd à fin 2009, à 162,2 mds usd à fin 2010, à 182,2 mds usd à fin 2011, à 190,6 mds usd à fin 2012 et à 194 mds usd à fin 2013. Toutefois, l'envolée des importations et la forte chute des cours pétroliers ont fortement contribué dans l'amenuisement des flux alimentant les réserves de change du pays. Par ailleurs, le Premier ministre, a révélé que le rapport présenté par la Banque Centrale le 12 septembre en cours, indique que le total des crédits émis par les banques au profit des emprunteurs est de l'ordre de 8.467 milliards de DA, dont 4.000 milliards de DA accordés aux entreprises publiques et 700 milliards DA accordés aux micro-entreprises (Ansej), le reste au profit des particuliers. Pour ce qui est des crédits non remboursés, le Chef du gouvernement, a souligné qu'ils constituent 11% du total des crédits et sont estimés à 800 milliards DA auprès des entreprises publiques et privées et des micro-entreprises à travers le dispositif de l'Ansej cumulant à elles seules 100 milliards DA de dettes.