C'est le slogan pour cette année, l'accroche qui montre que l'abnégation, les sacrifices, le sérieux et un farouche travail d'équipe ça paye pour créer des lieux d'exposition, catalyser un réservoir de talents multiples, encourager les artistes émergeants à créer et diffuser du mieux possible leurs œuvres. Cette histoire, c'est l'histoire d'une décennie du Fibda, le Festival international de la bande-dessinée d'Alger, qui célèbre sa dixième bulle du 3 au 7 octobre 2017, simultanément au chapiteau Fibda par la librairie bédé et une exposition permanente ainsi qu'au Palais de la Culture «Moufdi Zakaria» qui accueillera le plus gros de l'évènement par des conférences, des ateliers pour enfants, le concours et la présentation de cosplay, des concerts dessinés, des ventes dédicaces, et aussi des ateliers dans les écoles, le tout de 10h00 à 19h00. Le pays mis à l'honneur, cette année, est la France qui est avec la Belgique, une des capitales fondamentales de la bande-dessinée mondiale. Pour ces dix ans, le Fibda s'est permis le luxe d'avoir une affiche collector et hommage de Slim, le père de Bouzid, Zina et d'El Gatt. L'entrée qui est déjà payante depuis l'année dernière fait l'objet d'un réaménagement des prix en faveur des familles nombreuses qui viennent régulièrement en masse se délecter de nouveautés dessinées. La billetterie s'est donc faite comme suit avec une formule jour à 300 DA par adulte de plus de 12 ans, et 150 DA pour les jeunes enfants de moins de 12 ans, et aussi une formule semaine à 600 DA pour les adultes, 400 DA pour les enfants et une formule week-end à 450 DA par adulte, 250 DA pour les enfants et la gratuité pour les moins de 4 ans. Il est à noter que la billetterie est valable dans les deux sites indifféremment, de ce fait des bracelets seront apposés sur les personnes pour accéder aux deux sites qui seront liés par des navettes de 30 personnes à raison d'une navette entre l'Oref et le Palais de la Culture toutes les quinze minutes. Il faut dire que l'organisation du Fibda a mis 28 bus à disposition juste pour cette opération. Les conférences seront aussi au nombre de huit cette année avec Jacques Ferrandez qui évoquera dans sa communication, le «Roman soluble dans la BD», tout cela dans une rencontre autour de son adaptation BD du roman d'Albert Camus, «Le premier homme». Régis Hautière, Richard Marazano et Fardi Boudjelal parleront de «La BD come outil pédagogique», Catel Muller et Bocquet évoqueront la problématique de «Comment aborder le féminisme à travers la BD ?». On verra ensuite Arleston parler de «BD/Comics/Mangas : les frontières abolies ?» tandis que François Schuiten nous familiarisera avec son expérience «Dessiner un musée du train». Pour ce qui est d'un habitué du Fibda Etienne Schréder, ce sera «Une maison au service de la création BD» quant à Nicolas Grivel, le titre de sa communication est : «Pourquoi la BD francophone est-elle aussi dynamique ?» ; au final Dalila Nadjem fera un topo sur le Fibda, retour de 10 années de partage et d'échanges». Les expositions de ces dix ans seront dédiées à Uderzo, le père d'Asterix et de Lucky Luke, dans une rétrospective intitulée : «Uderzo in extenso», avec aussi une rétrospective sur les unes d'El-Manchar, tué par une censure insidieuse, la French Comics Association, «Kronicas», ainsi que les travaux de l'atelier algéro-italien de 2016 et aussi une très belle exposition des travaux des concours organisés depuis 10 ans. Une nouveauté pour les enfants, cette année, il leur sera ouvert avec l'aide l'Institut Français une bibliothèque numérique d'où ils pourront accéder à un nombre effarant de BD à travers une console Kinect. Les ateliers se feront avec Farid Boudjelal dans les écoles, Régis Hautière pour l'écriture scénaristique, Richard Marazano réalisera un atelier professionnel, David Antrade organisera des ateliers pour enfants et adolescents avec aussi des rencontres avec des bédéistes algériens et algéro-belges et un atelier pour enfants sur des places publiques, hôpitaux et écoles avec l'association Jeunesse Plus. On notera aussi en exclusivité 2017, la projection de films issus du monde de la BD de Luc Besson «Valerian et la cité des milles planètes» et «Macadam Popcorn» de Jean-Pierre Pozzi. Les résidences artistiques soutenues par l'Institut Français d'Algérie accueilleront Joël Alessandra et l'Andalou qui réaliseront un carnet de croquis à quatre mains qui donnera lieu à de nombreuses publications sur site et une édition papier au final. Les concours de cette année, soutenus par, l'Union Européenne, SGA, HB édition, DZ manga, Zlink et surtout aussi l'Onda, seront consacré au concours nationaux, Jeunes Talents, Espoirs Scolaires, Prix d'excellence de l'Union europenne, et Cosplay feront l'objet d'une cérémonie de clôture très festive pour la remise des talents primés. Une grande fête en perspective pour cette nouvelle BD qui a, aujourd'hui, un cadre sérieux et qui malgré l'austérité et l'injuste diminution de budget, ne nous fera pas sortir «la planche à bédé» juste par le sérieux d'une équipe organisée qui sait travailler en équipe pour retomber sur ses pieds sur la plan économique pour le bien de tous les producteurs et amateurs d'art. A bon entendeur !!! FIBDA, Festival international de la bande-dessinée d'Alger, du 03 au 07 Octobre 2017, Oref chapiteau Fibda, Palais de la Culture « Moufdi Zakaria », entrée payante avec formules adaptées, navette gratuite (pass) entre les deux sites toutes les quinze minutes.