L'avocate des militants pacifistes pour l'indépendance du Sahara occidental, Ingrid Metton, a dénoncé dimanche à Paris le traitement inhumain, la torture et la violence réservés par l'occupant marocain aux prisonniers politiques sahraouis, regrettant une transgression des droits de Homme et une atteinte à la dignité humaine. Lors de son intervention à la Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (Eucoco) à Vitry-sur-Seine (France), l'avocate a énuméré les sévices «subis par les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines». «Tous les prisonniers ont subi des exactions : ongles arrachés, suspensions par les poignets, brulures sur le corps, insultes, injures, menaces, mais aussi des violences sexuelles», s'est-elle indignée. Dans ce sens, Mme Metton a tenu à rappeler que «si le Sahara occidental est un territoire occupé, toute violence contre son peuple constitue une violation des conventions de Genève». Le Maroc qui occupe depuis 1975 le Sahara occidental, poursuit-elle, «empêche par tous les moyens le peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et empêche la mise en oeuvre effective des principes et résolutions pris par l'ONU». En sa qualité d'avocate des militants sahraouis plaidant pour la défense des prisonniers politique du groupe Gdeim Izik, Mme Ingrid Metton, a révélé qu'elle-même a été victime de cette politique répressive dans l'exercice de ses fonctions et s'est vue expulsée de la Cour d'appel à Rabat au mois de mai dernier, lors du procès.