La saison estivale 2017 s'est achevée tant bien que mal à échelle de la wilaya d'Aïn Témouchent. Son bilan est un sujet d'actualité qui a contraint la commission du tourisme et de l'artisanat à l'Assemblée populaire de la wilaya à présenter un compte rendu mi-figue mi-raisin. La richesse naturelle de la wilaya, une côte de 85 km de longueur enguirlandée de 29 plages dont 18 surveillées et autorisées à la baignade, les sites historiques et culturels, la station des eaux thermales à Hamam Bouhadjar, sa situation géographique, le climat démographique et social attirant sont des facteurs prépondérants pour le développement du tourisme. Sont-ils exploités rationnellement par les pouvoirs publics pour la création de richesse, l'emploi et harmoniser le développement local ? Selon ce rapport, les points négatifs constatés par les citoyens et relatés par les élus de l'APW. Le non-respect de la gratuité d'accès aux plages publiques malgré l'article premier de l'instruction N°:004 du 13/06/2017 du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement. En ce point d'inflexion, les citoyens se demandent les raisons de la violation de cette loi par plusieurs parties y compris les citoyens. Les bénéficiaires des actes de concession des activités sur les plages ont occupé illégalement des espaces en sapant les cahiers des charges signés. La prolifération sauvage des locaux de commerce sans aucune autorisation et non respect des règles d'hygiène. Des parcs de voitures non aménagés et anarchiques ont été érigés par des individus qui ont exigé des prix de droit de stationnement très exorbitants aux automobilistes. Ces prix de stationnement varient entre 100 da et 200 da selon les plages et les jours. Un important manque à gagner pour le Trésor public. Du côté esthétique, l'utilisation des draps, tissus déchirés et des parasols usés ont produit un décor agaçant sur les plages. Absence de balise de sécurité, de panneaux indicateurs de direction et de surcroît sur les plages interdites à la baignade. L'insuffisance des hôtels s'est fait sentir. La location chez de tierces personnes a été un phénomène. A tout ceci s'ajoute, le rejet des eaux usées sur les trottoirs et les passages de piétons. Des flaques d'eaux usées en stagnation se dégagent des odeurs désagréables qui puissent causer des complications à la, santé des estivants. Même les chiens errants ont défilé sur ces plages grouillant d'êtres humains. Ce document a cité le manque de propreté sur les plages est un ennuyeux problème qui réapparaît en chaque période estivale. Des monticules de déchets ménagers et d'ordures se «fermentent» librement durant les jours de fin de semaine. Le doigt d'accusation se pointe directement vers les responsables des communes côtières et de la direction de l'environnement qui s'associe avec le manque de civisme chez certains estivants. La plupart des communes possédant des cribleuses n'ont pas exploité convenablement ces engins. Pis encore, les enfants ne trouvent pas des espaces adéquats pour les loisirs et la distraction. En contre partie, ce rapport a relevé des points positifs. Le bon état des routes, la disponibilité des moyens de transport desservant les plages, la création de 4.413 postes d'emploi saisonniers (2643 en 2016). La bonne qualité de l'eau de baignade, approvisionnement des estivants en eau potable, une couverture sanitaire et sécuritaire assurées pleinement, aucune intoxication alimentaire n'a été signalée. Concernant le travail de la Protection civile, ses agents ont effectué 9 131 interventions. Ils administré des secours sur les lieux à 768 personnes et 3 759 personnes transférées vers les structures sanitaires. En somme, 7 988 personnes ont été secourues. Malheureusement l'on déplore trois personnes mortes par noyade dont deux au niveau desplages non autorisée. Les statistiques des activités des autres secteurs. Les agents de contrôle de la direction du commerce répartis en 67 brigades ont veillé sur la pratique commerciale et l'organisation d'un programme spécial de sensibilisation. Ils ont effectué 868 interventions de lutte contre la fraude et la protection du consommateur sanctionnées par 105 infractions et 746 autres interventions pour le contrôle de la pratique commerciale sanctionnées par 92 infractions. La direction de la culture a été également active, elle a concocté 18 soirées musicales, 3 expositions, 4 activités littéraires, 5 activités cinématographiques et une activité du patrimoine. Et enfin le secteur de la jeunesse et des sports a contribué par l'animation sportive en organisant des manifestations sportives sur les plages (festival du sport féminin), des tournois de football et une manifestation de voile. En plus, il a élaboré un programme pédagogique et de loisirs aux jeunes et a entrepris des actions de visite et d'inspection des centres de colonies de vacances. Les élus ont suggéré l'implication du secteur privé dans la gestion des plages, lancer une étude sérieuse et approfondie du plan d'aménagement des plages pour veiller au tissu végétatif, l'écoulement des eaux des oueds, la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées au niveau de la plage de Sidi Boucif à Bénisaf et la révision des cahiers des charges pour les concessionnaires des activités de plages. Encouragement de la baignade thermale au niveau de la station de Hamam Bouhadjar. Malgré les efforts considérables de l'Etat injectés dans ce secteur afin que le tourisme soit vecteur économique édifiant au développement local, il est à relever qu'il reste beaucoup à faire tant au niveau des pouvoirs publics que les investisseurs et opérateurs économiques pour améliorer les prestations.