L'Algérie a la volonté de lutter contre le radicalisme et s'engage avec son savoir-faire dans la matière, c'est ce qu'a indiqué, hier, à Paris, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. En marge de son entretien avec, Audrey Azoulay, la nouvelle Directrice générale élue de l'UNESCO qui sera installée à son poste le 10 novembre prochain, la ministre a expliqué qu'elle a échangé avec elle «certain nombre de points, dont la disponibilité de l'Algérie à mettre son expérience notamment dans la lutte contre le radicalisme». La première responsable du secteur de l'Education a souligné que «l'Algérie est disposée à mettre tous les efforts nécessaires pour que les valeurs portées à l'UNESCO puissent également l'être au niveau de nos programmes éducatifs», ajoutant que «la culture de la paix, la lutte contre la violence et l'ouverture sur l'altérité sont des principes que nous aussi avons intégrés dans nos programmes». Selon elle, l'UNESCO demeure «une organisation internationale où la problématique de l'équilibre et de l'inclusion sont des valeurs essentielles qui sont également portées par notre culture». Nouria Benghabrit, qui préside une délégation algérienne, participe aux travaux de la 39e session de la Conférence générale de l'Unesco qui prendront fin le 14 novembre. Dans son intervention mercredi aux travaux, la ministre a indiqué que «face à des menaces de tout genre y compris celles véhiculées par les réseaux sociaux, les pouvoirs publics algériens travaillent, dans le même temps, à soustraire cette jeunesse au discours et aux sirènes de la radicalisation, du nihilisme et du désespoir personnel et social en créant des conditions sociales et professionnelles favorables», a-t-elle précisé. Les pouvoirs publics travaillent à «soustraire la jeunesse algérienne aux discours et sirènes de la radicalisation" face aux menaces véhiculées, y compris par les réseaux sociaux», a indiqué mercredi à Paris la ministre de l'Education nationale. «Faire face à des menaces de tout genre véhiculées, y compris par les réseaux sociaux, les pouvoirs publics travaillent, dans le même temps, à soustraire cette jeunesse au discours et aux sirènes de la radicalisation, d'un nihilisme et du désespoir personnel et social en créant des conditions sociales et professionnelles favorables», a-t-elle précisé lors de son intervention à la 39e session de la Conférence générale de l'Unesco qui se tient jusqu'au 14 novembre. L'implication de cette jeunesse, qui représente la frange «la plus importante de la population algérienne, et sa contribution au développement économique, social et culturel de l'Algérie constitue un objectif essentiel de la politique nationale de la jeunesse», a-t-elle souligné. La ministre a expliqué que cette politique fonde son action sur des «réponses adaptées aux différents besoins des jeunes, notamment en matière d'écoute, d'action, de loisirs, de développement, d'émancipation et d'accomplissement». Pour donner corps à cet objectif stratégique, la nouvelle Constitution s'est assortie de la mise en place d'un Haut conseil de la jeunesse, regroupant les institutions de la société civile représentatives de la jeunesse, a-t-elle ajouté, soulignant que ce haut conseil servira de lieu de rencontre, de concertation et de débat des jeunes. Il devra apporter, a-t-elle précisé, des «réponses adaptées et des plans d'actions efficients pour la mise à jour et l'application de la politique nationale de la jeunesse». Dans le domaine de la culture, la ministre a indiqué que la mise en place du Centre régional de catégorie 2 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique entre dans sa phase opérationnelle. Approuvé par la Conférence générale, lors de sa 37e session en 2014, le centre installé en Algérie a pour fonctions, sous les auspices de l'Unesco, d'encourager les Etats de la région à adopter des mesures de politique générale et des mesures législatives et administratives, d'organiser des activités. Ces dernières ont un objectif de renforcer, entre autres, les capacités nationales des pays de la région dans les domaines de l'identification, la documentation, l'élaboration des inventaires et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel présent sur leurs territoires. La ministre a informé l'assistance, dans ce cadre, que les derniers représentants des cinq sous-régions du continent sont sur le point de confirmer leur participation effective au sein de son conseil d'administration.