Un groupe de 25 migrants originaires d'Erythrée, d'Ethiopie et du Soudan et coincés en Libye dans une situation «très vulnérable» ont été évacués au Niger, dans la première opération du genre, a annoncé dimanche l'ONU. «Nous sortons les gens d'une situation très dangereuse», a déclaré un porte-parole du Haut- commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), William Spindler. L'évacuation de ces «réfugiés extrêmement vulnérables» est la première opération de ce type, a souligné l'ONU. «Ce groupe de migrants est constitué de 15 femmes, six hommes et quatre enfants originaires d'Erythrée, d'Ethiopie et du Soudan», a précisé le HCR.«Ils seront tous hébergés dans une maison à Niamey le temps que leurs demandes de réinstallation soient examinées», a indiqué dans un communiqué Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale. «Nous espérons que nous serons en mesure de mener d'autres évacuations à l'avenir», a-t-il poursuivi, ajoutant qu'elles resteraient cependant «limitées tant que les engagements en vue de la réinstallation (des réfugiés) ne sont pas suffisants». Selon un dernier bilan de l'ONU, plus de 152 000 migrants sont arrivés en Europe par la Méditerranée cette année et près de 3 000 sont morts ou ont disparu en mer. Le Nigeria veut une enquête internationale sur la mort de 26 migrantes en Méditerranée Le Nigeria a réclamé mercredi une enquête internationale après la mort de 26 jeunes femmes qui avaient tenté de traverser la Méditerranée pour rejoindre l'Europe. Les corps des victimes - toutes supposées être nigérianes - ont été ramenés dimanche par un navire espagnol sur les côtes italiennes, où les autorités ont promis d'enquêter sur les circonstances de ce naufrage. Vingt-trois d'entre elles sont mortes noyées vendredi lorsque leur canot pneumatique a coulé. Trois autres ont été retrouvées au cours d'opérations en mer en début de semaine. Selon le ministère des Affaires étrangères nigérian, les victimes étaient âgées de 14 à 18 ans. C'est «une perte monumentale et un triste moment pour notre pays», a-t-il dit. L'agence nationale de lutte contre le trafic d'êtres humains (NAPTIP) a estimé que ce type d'incident en mer Méditerranée nécessitait «un haut niveau d'enquête par les Nations unies». «Nous avons besoin de connaitre l'identité des propriétaires des embarcations de fortune qui transportent des personnes le long de cet axe (...) afin qu'ils puissent être poursuivis», a poursuivi la Naptip. Un total de 2 715 personnes ont perdu la vie sur cet axe méditerranéen entre le 1er janvier et le 5 novembre, a affirmé l'OIM mardi.