«Un milliard de chiffre d'affaire d'ici trois ans pour les usines de montage automobile implantées en Algérie», a déclaré hier, le Président Directeur général chargé du groupe mécanique au ministère de l'Industrie, Bachir Dhimi. L'industrie automobile qui commence à peine de planter ses racines en Algérie, fera un chiffre d'affaire d'un milliard de dinars d'ici trois ans, a indiqué hier à Alger, Bachir Dhimi, en marge de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction», sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaine lll. A ce sujet, le responsable au ministère de l'Industrie a estimé que «d'ici quatre ans, 450.000 véhicules seront produits en Algérie chaque année». Dans ce sens, il a indiqué que les besoins du marché «sont à 300.000 véhicules/an, nous aurons un excédent par la suite, ce qui fait que passer à l'exportation sera une obligation». Parmi les objectifs actuelle du gouvernement, passer à l'exportation, Bachir Dhimi a expliqué que «le ministère de l'Industrie ne vise aucun marché en particulier, nous irons vers tous les marchés». Par rapport au cahier de charge qui est en cours d'élaboration, l'intervenant a indiqué que celui-ci est «un outil d'encadrement, il exigera un taux d'intégration aux industriels selon le marché». En outre, il a assuré «qu'au fur à mesure que les volumes évoluent, les sous traitants viendront investir le marché d'automobile algérien». Sur une question sur la règle 51/49, si elle est une contrainte pour le développement de l'industrie automobile en Algérie, le même responsable a assuré que c'est le contraire «c'est un avantage». Dans ce sens, il a détaillé, «la règle 51/49 fait que les avantages vont à l'institution publique, ce qui fait que les emplois seront assurés, et beaucoup d'avantages seront accordés aux industriels». Par rapport à l'installation, avant-hier, d'une manière officielle de Peugeot en Algérie, le Pdg du groupe mécanique au ministère de l'Industrie a annoncé que celle-ci produira 4 véhicules, dont la C-Elysée, 301, un véhicule pick-up, ainsi qu'un véhicule utilitaire. Pour rappel, l'accord de l'installation de l'usine Peugeot en Algérie a été signé, avant-hier à Alger, dans le cadre de la tenue des travaux de la 4ème session du Comité mixte économique algéro-français (COMEFA), co-présidée par les deux chefs de diplomatie algérien et français, Abdelkader Messahel et Jean Yves Le Drian. Le protocole de la création de la société Peugeot Citroën Production Algérie (PCPA) a été paraphé en présence du Directeur du Groupe français PSA, chargé de l'Afrique et du Moyen-Orient, Jean-Christophe Quémard. En marge de ces travaux, ce responsable avait annoncé que les véhicules de la marques Peugeot seront fabriqués en Algérie à partir de l'année prochaine, par la société PCPA. «L'usine Peugeot, qui sera installée à Oran, fabriquera son premier véhicule au cours de l'année prochaine. La capacité totale de cette usine sera de 75.000 unités/an à terme», avait expliqué Jean- Christophe Quémard. Il s'agit d'un investissement de l'ordre de 100 millions d'euros, avance le même responsable, précisant que le capital de la société est réparti selon la règle 51/49%, et ce, à hauteur de 20% pour l'Entreprise nationale de production de machines-outils Algérie-PMO Constantine, de 15,5% pour le Groupe privé Condor et de 15,5% pour un opérateur pharmaceutique algérien (Palpa Pro), pour la partie algérienne, et de 49% pour PSA, pour la partie française. S'agissant du taux d'intégration, le même responsable avait indiqué qu'il sera, à terme, de 40%, ajoutant que le contrat prévoit également la création d'une académie de PSA en Algérie, permettant de former la main d'œuvre algérienne et de développer les compétences dans le domaine de l'assemblage et de la construction des véhicules au profit de PCPA. L'objectif de ce projet est de développer une filière automobile complète en Algérie, assure le même responsable qui relève que les équipementiers de Peugeot, qui s'implanteront également en Algérie, développeront d'autres partenariats avec des opérateurs algériens pour créer un tissu industriel et aller et delà des 40% du taux d'intégration. Estimant que «le marché algérien est très important pour le Groupe PSA», Quémard avait souligné que cette usine permettra la création de 1.000 emplois directs, et des milliers d'autres indirects.