L'expérience de l'Algérie dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme en Afrique a été présenté, mercredi dans la capitale ivoirienne, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui représentait le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux du 5ème sommet Union africaine- Union européenne. Ce document fait suite à la désignation du Président Bouteflika, par ses homologues africains le mois de mars dernier à Addis-Abeba à l'occasion de la cérémonie de passation de témoin entre les Commissions sortante et entrante de l'UA, en qualité de Coordonnateur de l'Afrique pour la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique. Ahmed Ouyahia a aussi rappelé la présentation par le président de la République à ses Pairs Africains, lors de la 29ème conférence au sommet de l'Union Africaine tenue au mois de Juillet 2017, d'un Mémorandum sur « La prévention et de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme en Afrique» lesquels l'ont adopté par consensus. En ce sens, le document présenté par Ouyahia à Abidjan au nom du chef de l'Etat fait ressortir que l'Algérie qui a été durement meurtrie par le terrorisme dans les années quatre-vingt-dix, mesure à sa juste valeur la gravité des menaces et des risques que ce fléau représente pour la sécurité, la stabilité et le développement d'un nombre croissant de pays africains. Le document présenté a rappelé l'adoption, à l'initiative de l'Algérie, de la Convention africaine sur la Prévention et la lutte contre le terrorisme (1999), du Protocole additionnel à cette convention, destiné à cadrer cet instrument aux nouvelles exigences de la lutte anti-terroriste (2004). Il y a eu aussi la mise en place, à l'initiative de l'Algérie, du Centre africain d'Etudes et de recherche sur le terrorisme (CAERT), la mobilisation africaine et internationale autour de la criminalisation du financement du terrorisme et de l'exigence d'interdiction du paiement des rançons, a-t-on poursuivi, ajoutant que cela avait abouti à une décision en ce sens par les chefs d'Etat et de gouvernement africains ainsi que par le Conseil de sécurité des Nations Unies (résolution 1904). La participation de l'Algérie à la création en 2011, du Forum mondial de Lutte contre le Terrorisme (FMLT/GCTF) et la coprésidence avec le Canada de son groupe de travail sur la région du Sahel ainsi que de son Groupe Afrique de l'Ouest, ont été mis en exergue par le Premier ministre. Il a rappelé aussi l'organisation par l'Algérie à Alger, conjointement avec le Canada, d'une douzaine de conférences et d'ateliers thématiques destinés au renforcement des capacités de lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme des pays du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, l'adoption par ce Forum du Mémorandum d'Alger sur les bonnes pratiques en matière de lutte contre le financement du terrorisme, et l'utilisation de ce document comme référence, y compris par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.