L'Union européenne a annoncé mardi, en marge du sommet «One Planet Summit», avoir prévu des «investissements intelligents» pour le climat d'une valeur de 9 milliards d'euros d'ici à 2020. Ces investissements s'inscrivent dans le cadre du plan européen d'investissement extérieur (PIE), qui devrait mobiliser au moins 44 milliards d'euros d'investissements durables pour l'Afrique et les pays voisins de l'UE d'ici à 2020, a expliqué la représentation de l'UE en France dans un communiqué distribué à la presse. Ils ciblent des domaines précis tels que les villes durables, l'énergie durable et la connectivité et l'agriculture durable, les entrepreneurs ruraux et agro-industrie. «Le plan d'investissement extérieur de l'UE, axé sur le développement durable et la transition à faibles émissions et résiliente au changement climatique, permettra d'intensifier les investissements indispensables en Afrique et dans la région de voisinage de l'UE», a déclaré Miguel Arias Canete, Commissaire à l'Action pour le Climat et l'Energie de l'UE, précisant que ce plan vise la croissance, le renforcement de la résilience aux impacts du changement climatique, l'amélioration de la santé, la réduction de la pauvreté et une meilleure connectivité. Pour sa part, la commissaire à la coopération internationale et au développement, Neven Mimica, a expliqué que ces domaines «prioritaires» définissent l'agenda pour les investissements durables afin de «libérer le potentiel de l'énergie durable, promouvoir la numérisation pour le développement ou soutenir les micro, petites et moyennes entreprises». Les responsables de l'UE ont déterminé, à cet effet, trois fenêtres d'investissement. Il s'agit des villes durables qui doivent mobiliser des investissements dans les secteurs des infrastructures municipales d'urbanisme durable, de mobilité durable et intelligente, d'eau, d'assainissement, de gestion des déchets, d'énergie renouvelable et d'efficacité énergétique, d'infrastructures résilientes et de bâtiments, y compris de logements sociaux. Ce plan prend en charge l'énergie durable et la connectivité, en soutenant le développement de nouvelles opportunités sobres en carbone et résilientes au changement climatique dans l'énergie durable et potentiellement les sous-secteurs du transport, ainsi que la réduction de la pauvreté énergétique. Comme il s'intéresse à l'agriculture durable, aux entrepreneurs ruraux et au business dans l'agroalimentaire, en soutenant les opportunités d'investissement pour le secteur privé qui atteignent une croissance durable, sobre en carbone, résiliente au climat et inclusive tout au long de la chaîne de valeur agricole. L'UE et ses Etats membres sont le premier fournisseur mondial de financement de la lutte contre le changement climatique, ayant octroyé, l'année passée, aux pays en voie de développement un total de 20,2 milliards d'euros, rappelle-t-on.