Le 1er Salon national sur l'investissement dans le secteur des forêts a ouvert ses portes, hier, à Tlemcen, pour deux jours. Dans son intervention faite lors de la cérémonie d'ouverture du Salon, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, cité par l'APS, a affirmé que cette rencontre, la première du genre, amorce un grand tournant pour l'exploitation des ressources forestières, ajoutant qu'elle mettra en place les premières actions d'exploitation des potentialités de la forêt et de ses opportunités d'investissement. Il a également assuré que tous les moyens nécessaires pour cette exploitation sont réunis tant sur le plan capacités et ressources disponibles que sur le plan réglementaire, ou encore dans le domaine de la recherche. Tout en mettant l'accent sur la protection du milieu forestier et de montagne, Abdelkader Bouazgui a rappelé que l'Algérie dispose d'une superficie forestière de l'ordre de 4.100.000 ha, dont 1.700.000 ha d'arbres, 2.400.000 ha de maquis et broussailles, plus de trois millions ha de superficie alfatière ainsi que huit parcs nationaux, des zones humides, notamment, représentant autant de valeurs ajoutées potentiellement exploitables au profit de l'économie nationale dans le cadre de sa diversification. Actuellement, seulement entre 20 et 30 % des quantités de bois et entre 10 et 15 % des quantités de liège sont exploités. Concernant les plantes aromatiques et médicinales, il a révélé qu'il n'existe que cinq micro-entreprises activant dans ce domaine alors que scientifiquement, toutes les plantes sont exploitables. Le ministre a fait observer que l'Algérie recense un patrimoine floristique de 3.136 espèces. Le programme du Président Bouteflika a accordé, depuis l'an 2000, une grande importance à ce domaine, notamment, en matière d'extension de la superficie forestière, a souligné Abdelkader Bouazgui. Il a rappelé que les différents programmes lancés au profit de l'agriculture et des forêts ont permis de répondre à 80 % des besoins des citoyens. Pour le ministre, les travaux des quatre ateliers qui se tiennent pendant le Salon national permettront de débattre des stratégies et des mécanismes de soutien pour l'investissement dans ce secteur, les expériences dans la valorisation des ressources forestières, la promotion de l'écotourisme et la recherche et développement au service de la valorisation des forêts. Le ministre a donné des exemples d'investissements dans l'exploitation des ressources forestières, notamment, l'exploitation du caroube par un opérateur de Tlemcen qui exporte ce produit vers 25 pays. La visite d'exploitations privées de caroube à Hennaya et de safran à Ain Fezza figure d'ailleurs au programme du ministre. L'objectif est de contribuer à la substitution des importations et à l'augmentation et la diversification des exportations. Avant de déclarer ouvert le premier Salon national sur l'investissement dans le secteur des forêts, le ministre a instruit les conservateurs des forêts, présents à cette cérémonie, à accompagner les investisseurs intéressés par ces créneaux. Afin d'impliquer l'université en matière de recherche sur l'exploitation des ressources forestières, une convention de partenariat a été signée par l'inspecteur général de la DGF et un représentant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Avant de visiter l'exposition, organisée pour cette circonstance, le ministre a remis à l'université Abou Bakr Belkaid de Tlemcen, un équipement de distillation d'huiles essentielles.