Une marchandise peut avoir plusieurs fabricants, et sous-fabricants, et l'exportateur n'est pas forcément le producteur. Dans le cadre des conventions de l'Organisation mondiale du commerce, l'avantage d'un régime préférentiel est subordonné à la présentation d'une preuve de l'origine délivrée par les douanes du pays d'où s'exportent les produits, qu'accompagne un certificat de circulation, ce qui facilite grandement au moment du débarquement les procédures. Certifier l'origine est donc une opération essentielle et rentable pour l'opérateur économique. Un communiqué émanant du séminaire qu'organise le ministère du Commerce sur les règles d'origine préférentielle Pan-euro-Méditerranée à l'adresse des exportateurs algériens activant dans les secteurs hors hydrocarbures éclaircit les méandres du commerce extérieur, en définissant les règles permettant de déterminer le pays d'origine des produits, ce qui est déterminant pour jouir des droits spécifiques contenus dans les négociations commerciales entre les pays. Le séminaire en question qu'organise le ministère du Commerce, conjointement avec une délégation européenne présente à ces travaux, tend à élargir les connaissances sur la mise en œuvre de ces règles, ainsi que des techniques préalablement définies entre les administrations des douanes, du commerce et des opérateurs économiques. Bien cerner les règles procédurales, conformément à l'accord d'association avec l'Union européenne permettrait de tirer profit des exonérations en terme de doits de douane, ainsi que des pertinences préférentielles, offertes à l'Algérie toujours dans le cadre de l'accord d'association qui est toujours en vigueur depuis 2005. Le conférencier algérien a insisté longuement sur les compréhensions procédurales auprès des chefs d'entreprise qui ont l'ambition d'exporter selon les règles d'origine préférentielle, spécialement celles activant dans l'électroménager, les téléviseurs, la téléphonie mobile, les produits agro-alimentaire et agricoles. Ainsi, selon la dépêche qui a couvert l'événement de l'APS, une centaine d'opérateurs économiques ont pris part à ce séminaire au cours duquel des exposés techniques ont été présentés par des experts de l'UE sur les critères qui déterminent les règles d'origine préférentielle. Ces explications devraient permettre aux exportateurs potentiels de mieux élaborer leur stratégie d'exportation, sachant que les règles d'origine sont définies dans le cadre d'un protocole appelé «protocole 6» de l'Accord d'association Algérie-UE. Pour les produits industriels, la règle d'origine préférentielle stipule que la part des composants étrangers utilisés dans la fabrication du produit fini ne doit pas dépasser les 70% pour pouvoir bénéficier des exonérations douanières dans les marchés de l'UE. Après la baisse des échanges commerciaux enregistrée avec l'UE, pour non-respect des accords conclus en 2005, il semble qu'un rééquilibrage des échanges va s'amorcer dans le domaine hors hydrocarbures.