Les importations de produits contrefaits et piratés s'élèvent annuellement à près de 500 milliards de dollars. Cette édition aura pour thème: «Les règles d'origine et leur impact sur le commerce extérieur de l'Algérie.» L'objectif de ce séminaire est de promouvoir une meilleure compréhension des règles d'origine et des procédures douanières applicables, de sorte que les exportateurs algériens hors hydrocarbures puissent effectivement bénéficier des opportunités commerciales préférentielles et profiter des avantages substantiels grâce à ces règles. La Caci a déjà mis en oeuvre depuis des mois le site Exportal qui est une vitrine virtuelle des produits algériens à l'exportation donnant l'accès, en images notamment, aux gammes de produits proposés à l'exportation, leurs caractéristiques techniques, fiches techniques et certaines modalités commerciales pratiques. Cette nouvelle édition du séminaire sur les règles d'origine sera l'occasion pour les participants de prendre connaissance de l'utilité d'un certificat d'origine établi dans le cadre d'un contexte d'échanges commerciaux. Ce document commercial peut être demandé par le client pour s'assurer de l'origine de la marchandise et bénéficier, ainsi, d'avantages tarifaires mais il ne donne pas droit à un traitement préférentiel. Les règles d'origine permettent de déterminer l'origine du produit et de lutter efficacement contre les pratiques frauduleuses. L'Algérie est liée par des engagements internationaux, notamment dans le cadre de l'UE et de la Grande zone de libre-échange avec les pays arabes (Zale). Les accords de libre-échange comportent des règles communes d'origine applicables aux différents partenaires, à savoir l'Accord d'association avec l'Union européenne et l'accord de la Grande zone arabe de libre-échange (Zale), d'où l'intérêt pour les opérateurs de maîtriser la notion d'origine et son exploitation dans le cadre de la promotion des exportations algériennes. Le programme d'appui à la mise en oeuvre de l'Accord d'association (P3A) entre l'Algérie et l'Union européenne a même prévu un projet de jumelage avec la direction générale des douanes pour la mise en place d'une Centrale des risques. L'objectif général est de prodiguer un appui à l'administration algérienne dans ses efforts de modernisation des finances publiques par le développement d'une politique de gestion pour rendre plus performant le contrôle douanier par une gestion appropriée des risques, y inclus ceux afférents à la contrefaçon. A souligner que les importations de produits contrefaits et piratés s'élèvent annuellement à près de 500 milliards de dollars, soit environ 2,5% des importations mondiales, indiquait en 2016 un rapport de l'Ocde et de l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (Euipo). Les marques américaines, italiennes et françaises sont les plus touchées, et une grande partie des sommes provenant de ces ventes alimente le crime organisé, précise le rapport intitulé Trade in Counterfeit and Pirated Goods: Mapping the Economic Impact, notant aussi que les contrefaçons représentent jusqu'à 5% des biens importés par l'Union européenne.