Le dialogue national syrien visant à mettre un terme au conflit dans le pays, a franchi «un pas important à la faveur du Congrès de Sotchi» où les différentes parties se sont entendues pour entamer les «négociations directes» sur la Constitution syrienne, a souligné l'opposant syrien Qadri Jamil, vendredi à Moscou. Deux faits majeurs : l'adoption à l'unanimité du communiqué final ainsi que la création d'une commission chargée de la révision de la Constitution, illustrent le succès réalisé par le Congrès de Sotchi (ndlr, tenue le 30 janvier) qui donne ainsi au processus de Genève, «une impulsion nouvelle», a indiqué Qadri Jamil, responsable de la plate-forme d'opposition de Moscou, lors d'une conférence consacrée à l'évaluation au bilan du Congrès de Sotchi. «Pour nous, le processus de Genève avait besoin d'un catalyseur et c'est justement Sotchi qui le lui a procuré. On peut dire que le Congrès de Sotchi a sauvé le processus de Genève dont le 8è round, organisé décembre dernier, s'était retrouvé dans une impasse», a rappelé M. Qadri Jamil. «A Sotchi, nous avons discuté avec nos frères syriens. Les pourparlers étaient difficiles et complexes, mais elles ont permis de surpasser les positions intransigeantes des uns et des autres, et ce dans l'intérêt exclusif du peuple syrien», a poursuivi M. Qadri Jamil. Le Congrès de Sotchi qui a regroupé 1.511 délégués dont 107 représentent l'opposition basée en dehors de la Syrie, avait adopté un communiqué final, soulignant notamment l'urgence de mettre un terme au conflit en Syrie et la nécessité de réunir les conditions devant permettre à la Syrie de retrouver sa véritable place dans le concert mondial. Les participants ont également décidé la mise sur pied d'une «commission constitutionnelle» en conformité avec la résolution 2254 du Conseil de sécurité des l'ONU qui prescrit notamment d'organiser des négociations inter- syriennes inclusives sans conditions préalables. Le relais est ainsi transmis au représentant de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui «va chapeauter l'opération de mise en place de la commission chargée de la révision de la Constitution syrienne», a tenu à dire l'opposant syrien. Lors d'une précédente conférence de presse, Qadri Jamil avait souligné, «la complémentarité entre les pourparlers de Genève, ceux d'Astana et du Congrès du dialogue national syrien de Sotchi». «Ces trois processus sont importants car les Syriens doivent eux mêmes concevoir l'avenir de leur pays, sur la base d'un dialogue entre eux».