De deux choses l'une : ou l'on n'a rien encore compris au football ou alors on veut enterrer la JS Kabylie. Ce qui se passe là-bas, à Tizi-Ouzou, restera un fait presque inédit. On s'attaque à l'entraîneur Noureddine Saâdi. Ils veulent qu'il libère le plancher pour installer un autre, le leur, celui qui fonctionnerait comme l'aiguille d'une montre. S'infiltrer, se mettre à côté de lui et choisir les principaux acteurs pour évoluer face à telle ou telle équipe, peu importe la qualité du joueur. Saâdi dérange. Il dérange parce qu'il résiste aux vents qui soufflent de partout. Il résiste parce que la confiance du nouveau président résonne dans les oreilles de ceux qui veulent poursuivre leur machination, déséquilibrer l'équipe et diriger le club. Ce qui se trame au cœur de cette machine kabyle, invite tout citoyen de la région à s'interroger sur la nature qui fait que le club se fragilise de plus en plus. «C'est quoi cette lutte intestinale à laquelle se livre quelques personnes hors club ?», s'inquiète un supporter des Genêts, si ce n'est celle de promettre ce qu'ils ne peuvent honorer, et obtenir ce que les autres n'ont pas le droit d'accepter ! Nous le disions, dans l'une de nos dernières livraisons, que ce soit chez la JSK ou ailleurs dans un autre club, les supporters de demain ne pardonneront pas aux gestionnaires d'aujourd'hui la destruction de leurs clubs. Hier, encore Yazid Yarichène, celui qui fut proche du club, s'est montré peu aimable dans ses propos contre Noureddine Saâdi. Sa critique n'étonne plus personne, elle se fait entendre par ceux qui tiennent le même discours de faire piégé l'entraîneur, et à travers lui, Mellal. Saâdi ne s'est pas fait prier pour rendre la monnaie de sa pièce : «Je ne comprends pas la sortie médiatique de Yarichène. Soit il lit mal, soit il ne sait pas lire. Tout ce que j'ai dit est que Djabout est un bon joueur et que je n'ai pas un Bourahli dans mon effectif pour le faire jouer d'entrée. Yarichène n'a pas le droit de me critiquer car je ne me suis jamais interrogé sur les voitures qu'il vend. S'il aime vraiment la JSK, il ne serait pas parti». (Compétition). La réaction aurait pu être évitée, si le club de la JSK avait été encadré par ses amoureux. Un autre cas vient d'être signalé par nos confrères, en l'occurrence «proposé par un proche du président Bouzidi qui n'a pas fait l'unanimité, l'auteur du club, surtout que l'entraîneur en chef, Noureddine Saâdi, qui refuse qu'on renforce le staff technique, qui travaille avec deux adjoints et un entraîneur de gardien de but, Boufenara, Gaci et Gaouaoui.» Interrogé sur cette attitude, Mellal dira tout naturellement, «je lui fais confiance. C'est lui qui gère l'équipe». Une réponse magistrale qui fait taire cette poignée de personnes qui agissent derrière les petits filets. Tout cela, à un moment où la JSK prépare un gros match, celui qui décidera, ce samedi, de son avenir en Ligue1 Mobilis. En attendant Tadjenanet, cette ville située à 74 km au sud-ouest de Mila et à 18 km de Chelghoum Laïd sur la RN5 reliant Alger à Constantine, on prépare le match. C'est l'effervescence, c'est toute la région qui la vie. Un match à haute tension, qui se jouera pour le compte de la vingtième journée du championnat professionnel de Ligue 1 Mobilis. Un match à six points pour les deux formations. L'entrée au stade pour les fans du DRBT sera gratuite. Une prime spéciale en cas de victoire. A cela s'ajoute d'autres opérations d'intimidations. Selon notre confrère de Compétition : «On compte déployer des stadiers à l'intérieur du vestiaire afin d'intimider les joueurs jaune et vert comme on compte aussi chasser les supporters kabyles des gradins comme ce fut le cas lors de l'exercice sportif 2015-2016». Un tableau qui caractérise notre football, fort heureusement que ce schéma n'est pas toujours à l'ordre du jour des autres rencontres. D'ailleurs, les responsables de la formation du Djurdjura ont exigé une sécurité renforcée à Tadjenanet. Que ce soit à l'intérieur du stade, dans le vestiaire, dans les gradins ou bien même aux alentours du stade. Les joueurs se préparent, eux aussi, pour mettre en place une stratégie qui puisse les faire rentrer à la maison avec les trois points visés. Quant à Guitoune, l'ancien joueur de Tadjenanet, il dira «bien sûr, je suis un professionnel et je défendrai bec et ongles les couleurs de mon actuelle équipe. Le DRBT est mon ancienne équipe mais actuellement, je porte le maillot de la JSK et je ferai de mon mieux pour être à la hauteur des attentes placées en moi.»