Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd), Ahmed Ouyahia a appelé, avant-hier, à Biskra, les médecins résidents à placer l'intérêt de la Patrie au-dessus de toute autre considération. «Avant de défendre vos droits, défendez votre patrie. L'Algérie, qui est notre cause prioritaire, nous interpelle pour être plus forts et plus efficaces à son service, tant les défis et même les menaces s'accumulent sur notre Patrie», a-t-il dit S'exprimant dans le cadre des festivités de la célébration du 21ème anniversaire de la fondation du parti, le Secrétaire général du Rnd, également Premier ministre, a rappelé que sa formation politique soutient la position du Parlement avec ses deux chambres, s'agissant de la grève des médecins généralistes. «Il est temps au nom de la démocratie et de la liberté d'expression de dénoncer ces agissements et nous devons expliquer au citoyen que pareilles choses ne doivent pas perdurer», a affirmé M. Ouyhia. «Nous ne voulons pas d'une désertification médicale en Algérie», a poursuivi le patron du Rnd, en allusion à une des revendications des médecins résidents, la suppression du service civil. « Il est aisé pour un ministre ou un responsable de supprimer le service civil pour les médecins résidents car il habite Alger, (la capitale), mais qui prendra alors en charge les patients des régions intérieures et du Sud ?», s'est-il interrogé, qualifiant, au passage, certaines revendications des médecins résidents d'illogiques. A la mi-janvier dernière, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé la mise en place d'un comité intersectoriel chargé de l'élaboration et du suivi de la mise en œuvre d'une feuille de route relative à tous les aspects en rapport avec la formation et le devenir des résidents en sciences médicales. «Ce comité s'inscrit dans le cadre de la prise en charge des revendications des médecins résidents en sciences médicales et de la mise en œuvre de mesures durables en concertation avec tous les secteurs et parties concernés», avait indiqué un communiqué du département de Mokhtar Hazbellaoui. Certaines revendications ont été satisfaites tandis que d'autres, notamment, le service civil, restent en suspens, avait, déclaré une membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), syndicat initiateur de ce mouvement de grève, citant notamment, l'équipement efficients des structures de santé dans le Sud pour pouvoir exercer le service civil. Tandis que d'autres revendications sont restées en suspens, notamment, celle liée au service national qui n'est pas des prérogatives du ministère de la Santé. Actuellement, les médecins résidents exercent au niveau des 14 établissements hospitalo-universitaires des wilayas du Nord, eu égard à la spécificité de ce corps de praticiens en formation. Ils sont, ensuite, affectés, dans le cadre du service civil, dans les Hauts plateaux et le Sud pour combler le manque de spécialistes dans ces régions.