Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé, hier, la mise en place d'un comité intersectoriel chargé de l'élaboration et du suivi de la mise en œuvre d'une feuille de route relative à tous les aspects en rapport avec la formation et le devenir des résidents en sciences médicales. «Ce comité s'inscrit dans le cadre de la prise en charge des revendications des médecins résidents en sciences médicales et de la mise en œuvre de mesures durables en concertation avec tous les secteurs et parties concernés», indique un communiqué du département de Mokhtar Hazbellaoui. Ce comité intersectoriel, poursuit le communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, sera composé de personnalités médicales reconnues, de représentants de différents départements ministériels et de représentants des résidents en sciences médicales. «IL sera installé dimanche matin par le ministre de la Santé», précise-t-on de même source, assurant que ce comité, permettra à l'ensemble des concernés de suivre la mise en œuvre effective des mesures retenues au titre de la prise en charge des revendications des résidents en sciences médicales. Dimanche dernier, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), a décidé de reconduire son mouvement de grève lancé depuis plusieurs semaines. La décision a été prise à l'issue des assemblées générales tenues au niveau de l'ensemble des facultés de médecines qui ont pris connaissance des discussions entre le ministre et une délégation des médecins résidents qui exigent, rappelle-ton, des engagements plus concrets de la part de la tutelle, notamment l'assurance d'un poste d'emploi pour tout médecin spécialiste, en plus de l'exigence de réhabilitation de certaines filières comme la médecine légale. Le collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) avait décidé de maintenir le mouvement de grève, entamé depuis deux mois, jusqu'à satisfaction des revendications soulevées au gouvernement, regrettant que les revendications des médecins résidents n'aient pas été prises en charges depuis des années, malgré les mouvements de protestation de 2011 et 2015. Samedi dernier, soit la veille de la décision de reconduire le mouvement de grève, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, s'est montré rassurant, à l'issue de la rencontre, à huis clos, avec les représentants des médecins résidents quant à la prise en charge de leurs revendications. «Certaines revendications ont été satisfaites tandis que d'autres, notamment, le service civil, restent en suspens», avait déclaré Mme Akila Zhira, membre du CAMRA, citant notamment, l'équipement efficients des structures de santé dans le Sud pour pouvoir exercer le service civil. Tandis que d'autres revendications sont restées en suspens, notamment celle liée au service national qui n'est pas des prérogatives du ministère de la Santé. Les médecins résidents exercent actuellement au niveau des 14 établissements hospitalo-universitaires des wilayas du Nord, eu égard à la spécificité de ce corps de praticiens en formation. Ils sont, ensuite, affectés, dans le cadre du service civil, dans les Hauts plateaux et le Sud pour combler le manque de spécialistes dans ces régions.