En dépit du mouvement de grève, le calendrier scolaire sera respecté, a déclaré, hier, à Alger, le Conseiller au ministère de l'Education nationale, Mohamed Chaïb Draa Elthani, réitérant la disponibilité de la tutelle au dialogue conformément à la loi. En marge de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» sur les ondes de la Radio algérienne de la Radio Chaine lll, le Conseiller au ministère a assuré que «le calendrier scolaire annoncé au début de l'année sera respecté», ajoutant que «toutes les dispositions pédagogiques et organisationnelles ont été prises pour garantir la scolarité des élèves et rattraper le retard causé par le débrayage», notamment dans les wilayas de Blida et Bejaïa. Outre mise en œuvre de méthodes pédagogiques adaptées à ce genre de situation, «nous avons eu recours à des enseignants vacataires, à des enseignants retraités et à des inspecteurs pour prendre en charge la scolarité des élèves», a-t-il expliqué, évoquant également un réaménagement des emplois du temps. Pour le même responsable, «il n'y aura pas d'année blanche pour la simple raison que le taux de suivi de la grève n'a pas dépassé les 4,60% au niveau national», précisant que les wilayas de Blida et de Bejaïa ont connu respectivement 54 et 34 jours de grève. «Les portes de dialogue et de la concertation sont ouvertes», a affirmé Chaib Draa Ethani, soulignant que la tutelle «ne peut pas se réunir avec une organisation qui ne veut pas reconnaitre les lois de la République (...). On ne peut plus parler de grève du moment que la justice a déclaré cette grève illégale mais plutôt d'abandon de poste pour les enseignants, dira-t-il. Affirmant à cet effet le licenciement de 581 enseignants grévistes dans la wilaya de Blida, le conseiller au ministère de l'Education a indiqué que 19.000 autres enseignants ont reçu leur deuxième mise en demeure, exprimant son «regret» de voir une organisation syndicale «arriver à sacrifier des enseignants pour parvenir à ses fins», dénonçant, par la même occasion, «les pratiques de certains syndicalistes qui ont empêché des vacataires de rejoindre leurs établissements». En outre, Chaib Draa Elthani a estimé que certaines revendications du Cnapeste ne relèvent pas des prérogatives du ministère de l'Education nationale, à l'exemple, de «l'amélioration du pouvoir d'achat, la revalorisation du point indiciaire, le code de travail....», estimant que «depuis 2014, le gros des revendications socio-professionnelles posées au niveau national ont été résolues». Il a ajouté, dans ce sens, que «les problèmes qui se posent aujourd'hui relèvent beaucoup plus de la gestion locale que nationale», relevant que «80% des problèmes qui se posent dans le secteur relèvent des relations humaines entre les fonctionnaires». Sur les rencontres bilatérales tenues avant-hier, entre le ministère et les représentants des cinq syndicats du secteur, il a indiqué que la tutelle avait répondu «favorablement à tous les points posés quand la revendication relève des prérogatives du ministère.»