Le syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), l'un des cinq syndicats ayant appelé à la grève pour avant-hier et hier, a annoncé la tenue, après les vacances scolaires du printemps, d'une réunion d'évaluation de ce débrayage, lancé, pour rappel, en plein mouvement de contestation du Cnapeste. Il s'agira, selon des cadres de ce syndicat, de débattre des actions à entreprendre en cas de refus par l'administration de satisfaire notre plateforme de revendications. Les cinq syndicats, Composée de Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat nationale des travailleurs de l'éducation (Snte), le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), et le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (Cela), l'Intersyndicale de l'éducation, revendiquent notamment, la finalisation du statut des fonctionnaires de l'éducation, l'augmentation des prix des heures supplémentaires et l'actualisation des primes du Sud. L'intersyndicale de l'éducation revendique également la révision des dysfonctionnements contenus dans le Statut des travailleurs de l'Education, l'application du décret présidentiel 14-266 concernant les diplômes d'études universitaires appliquées (DEUA) et de Licence et la révision de l'arrêté ministériel relatif aux examens professionnels ainsi que la révision de la note éliminatoire dans la matière non essentielle. Tout comme l''amélioration de la situation sociale des corps communs et des professionnels, l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, l'institution d'une prime incitative préservant leur dignité, et la révision du régime indemnitaire aussi que la grille indiciaire des traitements des fonctionnaires en adéquation avec l'indice de vie. Tout en rappelant, que le maintien de ce débrayage a été décidé après l'échec des négociations engagées avec les responsables du ministère de l'éducation nationale, suivies de la réunion avec madame la ministre, dimanche dernier, le Satef se dit regretter que la tutelle n'ait pas pris attache avec les syndicats depuis le début de la grève. «Au deuxième jour de la grève, un nombre important d'enseignants a rejoint ce mouvement qu'ils ont qualifié de légitime», ont-ils dit faisant observer que les doléances arrêtées par les cinq syndicats concernent directement les travailleurs, d'où le nombre de grévistes s'agrandit. Evoquant le mouvement de grève, illimitée, lancé depuis le 30 janvier dernier par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), ces syndicalistes ont exprimé leur solidarité à l'égard des enseignants radiés. «Nous sommes solidaires avec les enseignants radiés», ont-ils indiqué, rappelant la décision de l'Inter-syndicale, composée d'une dizaine de syndicats autonomes, d'entreprendre une grève illimitée à partir du 4 avril prochain suivie de sit-in régionaux. Avant-hier, lors de cette grève de l'Intersyndicale, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, s'est montrée rassurante quant à boucler, convenablement, l'année scolaire. «Les cours perdus à cause des grèves seront rattrapés. Tous les moyens seront mis à contribution. Les programmes seront terminés et l'année scolaire sera menée à son terme dans les meilleurs conditions», a assuré Mme Benghebrit sur sa page facebook.