Le message à la nation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du 24 Février comporte des orientations claires sur ce que sera le renouvellement de l'économie nationale, par sa large diversification, et dans le cadre de ce qui a été convenu dans la Charte sur le partenariat sociétaire, entre les principaux acteurs composant la tripartite. Le Président a mis l'action sur la mise en place des conditions indispensables de faire de nos instruments et nos outils de production des leviers compétitifs, en appelant «à adopter une conduite patriotique économique offensive qui verra l'Etat, loin de s'enfermer dans un protectionnisme stérilisant pour les entreprises nationales». La communication est claire, pour débarrasser nos vieux réflexes des démons de l'assistanat. Bouteflika a évoqué la nécessaire «modernisation du tissu industriel et surtout la saine émulation entre entreprises publiques et privées, dans le respect de l'éthique et des intérêts suprêmes de la nation», ce qui signifie qu'il ne peut y avoir de challenge autre que concurrentiel entre entreprises publiques, et privées, d'autant que l'Etat maintient sa politique de transferts sociaux et ses choix socio-économiques, malgré les pressions qu'exercent la crise économique. Le Président dira que «la crise économique qui a perturbé les fondamentaux économiques mondiaux, par ses conséquences multidimensionnelles, nous interpelle pour bien fixer notre choix des meilleurs voies, et moyens de réaliser l'essor de notre économie. Le déséquilibre des marchés pétroliers et ses conséquences sur nos équilibres macro-économiques implique pour nous la nécessité de sortir de la dépendance de notre économie des revenus des hydrocarbures et de nous atteler à diversifier nos sources de revenus en créant de la richesse. Nous devons nous adapter au changement en hissant notre économie, nos entreprises, nos universités aux standards mondiaux d'excellence et de compétitivité tout en restant fidèles à notre doctrine en matière de politique sociale et de solidarité nationale. Nous en avons les capacités, nous avons le potentiel requis et nous en avons l'ambition. Notre conviction est que la puissance des Etats repose désormais sur la faculté d'anticipation conjuguée à la compétitivité de leurs économies nationales, elles-mêmes articulées autour de la recherche et développement. Seuls survivent les meilleurs, ceux en mesure d'anticiper le futur, de s'organiser pour le conquérir. Dans ce monde nouveau, le savoir est à la base de la création de richesses, l'innovation fonde l'avantage concurrentiel des nations et en détermine la puissance. Notre pays dispose des ressources suffisantes pour opérer une accélération décisive de notre développement et réaliser notre insertion active dans l'économie mondiale. Travailleurs et jeunesse sont considérés comme «une force motrice de notre développement» par le Président.