Les élus de l'APW d'Aïn Témouchent en leur session ordinaire plénière du mois de février dernier ont proposé l'augmentation de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) pour les personnes handicapées majeures car l'actuelle modique somme de 4 000 DA ne va pas de pair avec la cherté de la vie et du pouvoir d'achat et ont demandé des postes d'emplois convenables avec la nature de du handicap et proche de leurs domiciles. En introduction dans leur rapport de situation des centres spécialisés relevant du secteur de l'activité sociale et de la solidarité à l'échelle de la wilaya d'Aïn Témouchent, ils ont préludé : «Les peuples avancés accordent une grande importance aux personnes déficientes physiques. Ce n'est pas seulement par sentiment, d'humanité mais la logique exige qu'elles ouvrent droit à l'éducation, l'épanouissement culturel, la couverture sociale. Dans ces nations, la personne handicapée est devenue un individu productif qui participe à l'évolution... Il est du devoir de sa prise en charge pour l'intégrer dans la société.» Franchement, les parents des personnes handicapées lourdes 100% rencontrent énormément de difficultés matérielles et morales pour la prise en charge. Les 4 000 DA sont très insuffisantes pour au moins couvrir l'achat des culottes jetables pour un mois sans en parler des produits parapharmaceutiques, le transport, l'habillement. Cette catégorie a perdu l'espoir pour obtenir un emploi étant donné que le marché de l'emploi dans le secteur public est saturé. Il en est de même pour le logement public locatif pour ne pas citer social. Sont-ils des êtres humains condamnés à vivre dans la souffrance sur la terre de la république algérienne démocratique et sociale en vertu du principe de 1er novembre 1954 ? s'interrogent ces malheureux parents. A vrai dire, il est très difficile pour un jeune inadapté mental de vivre sans la dépendance de sa mère qui supporte tout son malaise. Au sujet de la situation des établissements spécialisés relevant du secteur de l'activité sociale et de la solidarité, à l'aube de l'année 2000, la wilaya ne disposait que deux centres spécialisés l'un est centre psychopédagogique pour enfants présentant un déficit mental et le second, une école de jeunes sourds. Tous les deux situés dans la ville d'Aïn Témouchent.