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La laïcité est-elle la solution ?
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 04 - 2018

La «Fatwa» décrétée par le leader du mouvement «Salafiste» relance encore une fois le débat sur le «Qui représente quoi» en matière de religion en Algérie ? On assiste aujourd'hui à une guerre froide inter-religieuse dont les conséquences seront certainement graves si toutefois des solutions adéquates ne seront trouvées à temps.
En effet, qui du salafisme, chiisme, sunnisme, wahhabisme est digne de représenter l'islam en Algérie ? Chaque mouvement s'autoproclame le seul représentant et même les religieux du même courant ne sont pas en mesure d'harmoniser leurs discours. A travers leurs sites et réseaux sociaux, les «Chouyoukhs» qui se sont autoproclamés des chefs de ses mouvements se flinguent de loin. A chacun son idéologie, les leaders de ces courants religieux s'adonnent conjointement à des accusations et font «monter la tête» à leurs nombreux militants. Cet état de fait concerne uniquement le courant musulman dans le pays dont la majorité des Algériens se revendique. Si nous parlons des autres minorités religieuses non musulmanes en Algérie, le débat sera autre. Ces derniers qui activent dans la clandestinité ne cachent pas leur total désaccord avec la manière dont est gérée la religion dans le pays. «Si l'islam est la religion de l'Etat, que serions-nous alors ?» C'est la question qui nous a été posée par les dirigeants des Algériens chrétiens. Ces derniers ont ajouté qu'ils ont le droit également d'avoir des représentants au ministère des Affaires religieuses. Le langage d'une autre catégorie est tout autre à savoir, ceux qui n'ont aucune religion à savoir les athées. «L'Etat n'a pas de religion, elle devrait être neutre et sera l'institution de l'ensemble des Algériens. Pour être franc et logique en même temps, il faudrait avoir le courage de dire que jusqu'à preuve du contraire, le Bon Dieu n'a jamais mandaté une personne de ce monde à représenter telle ou telle religion. Le culte est une affaire privée, chaque citoyen est libre de choisir la religion qu'il veut ou de rester sans religion. Il suffit simplement de prendre l'exemple des pays développés qui ont réussi à faire face au danger de l'intégrisme et aux conflits inter-religieux, en procédant à la séparation du culte et de la politique. Nous n'apprenons rien à personne que dans le passé, les habitants de ces pays ce sont «déchirés »les uns les autres faisant des milliers de victimes parmi les chrétiens, catholiques, orthodoxes, protestants etc. Ces pays sont parvenus enfin à se mettre à l'abri de ce danger de religion et ce après avoir procédé à la séparation entre la religion et la politique. Cet état de fait pourrait-il être une issue heureuse pour les musulmans, pour éviter une guerre entre les différentes mouvances religieuses et surtout pour «tirer» le tapis sous les pieds de ceux qui instrumentalisent la religion pour arriver au pouvoir ? Comme nous le savons, le terrorisme sévit dans l'ensemble des pays à majorité musulmane. Ce «cancer» a été importé pour la première fois en Algérie par les premiers «djihadistes» algériens, lors de leur retour au pays après la fin de la guerre opposant les dits «Moudjahidine» au régime communiste afghan, soutenu par l'armée soviétique. Cet état de fait a coïncidé avec l'ouverture du champ politique en Algérie que malheureusement a été «empoisonné» par l'octroi d'agréments à des mouvements, instrumentalisant l'islam à des fins politiques et ce en contradiction avec les lois de la République, notamment la constitution algérienne. Ces mouvements ont assuré la couverture politique aux groupes armés, qui après l'arrêt du processus électoral en 1991 avaient déclaré la guerre à leur propre Etat et à leur peuple. La même erreur a été reconduite après que des Algériens qui avaient participé à la guerre en Bosnie et en Irak sont retournés au pays et se sont retrouvés dans les rangs du FIS, GIA, GSPC etc. Il est inutile de revenir sur la tragédie de la dernière décennie et les massacres commis par ces «djihadistes» sous la houlette des vétérans algériens d'Afghanistan, Bosnie et d'Irak. Les Algériens ont payé un lourd tribut pour sauver le pays et la République des mains des «talibans» dont le seul objectif consiste à instaurer un Etat théocratique «Doula Islamiya». Près de 28 ans de lutte antiterroriste, les forces de sécurité algériens (tous corps confondus) ont réussi à vaincre sur le terrain ces groupes armés sauvages qui avaient semé la terreur et l'horreur chez le peuple algérien. Malgré ces sacrifices, le terrorisme a été vaincu mais sans pour autant qu'il soit définitivement éradiqué. Les forces de sécurité continuent à veiller H24 mais cela ne veut pas dire que les forces du mal ne pourraient pas encore frapper lorsqu'elles trouveront l'occasion. Il est de même pour la tragédie rouge où personne ne pourrait garantir que l'Algérie est définitivement à l'abri d'un autre scénario des années 1990. Comme nous l'avons donné dans nos précédentes édition, le terrorisme ne sera pas totalement éradiquer et ce même si le dernier des terroristes qui activent dans les rangs des groupes armés sera abattu. Ce terrorisme survivra et ne pourrait jamais «mourir» si toutefois, ses racines ne seront pas détruites. Malheureusement ce n'est pas encore le cas, l'ensemble des facteurs à l'origine de la décennie rouge est toujours intact. Pour être honnête, il faut être courageux pour dire que la situation actuelle est encore plus grave que dans le passé. La menace peut venir à n'importe quel moment de chez nous (le loup est toujours dans la bergerie) mais également par le biais de nos frontières où la situation sécuritaire de nos voisins est désastreuse. En plus de cet état de fait, la montée de l'intégrisme, antichambre du terrorisme est vraiment inquiétante. En plus des wahhabites et des salafistes qui constituent un danger permanent pour la sécurité et la sérénité du pays, nous constatons l'émergence de plusieurs autres mouvements religieux en Algérie. Plusieurs organisations islamistes qui instrumentalisent l'islam à des fins politiques et autres sont nées en Algérie. Parmi ces mouvements, nous pouvons citer : «khatm ennouboua, qadianiya, ahmadiyya et autres sectes qui activent dans le pays». Ces organisations qui utilisent l'islam à plusieurs fins «gardent en vie» le terrorisme que le tout sécuritaire ne pourrait éradiquer ce fléau. La séparation de l'Etat de la religion a permis de protéger les cultes et vice-versa. Aujourd'hui, l'ensemble des croyants des différents cultes et mêmes les non-croyants vivent ensemble sous le même toit de la laïcité. En somme, cette laïcité sera-elle la solution et un rempart contre l'intégrisme, terrorisme et les conflits inter-religieux ?

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