L'Algérie a traversé une période cruciale durant la décennie noire. Durant cette époque, le peuple algérien a beaucoup souffert de ce terrorisme aveugle. C'est un lourd tribut qui a été payé par les éléments des forces de sécurité (tous corps confondus) qui ont réussi à sauver in-extrémis, la République et le pays. Durant cette époque, un autre pays à la place de l'Algérie aurait connu le même scénario qui se déroule aujourd'hui en Afghanistan, Libye, Syrie et au Yémen. Si l'Algérie a été sauvée, ce n'est que grâce aux sacrifices des forces de sécurité et à leur tête l'Armée nationale populaire (ANP) et la mobilisation des Algériens intègres. Remis sur ses pieds, le pays a retrouvé son calme et sa sérénité mais sans pour autant corriger les erreurs du passé. L'ensemble des facteurs à l'origine de la décennie noire demeurent intacts, chose qui pourrait faire basculer le pays à tout moment aux années de braise. Parmi ces dangereuses causes, nous citons l'intégrisme religieux qui est l'antichambre du terrorisme islamiste. Nul n'a besoin de savoir que l'instrumentalisation de la religion à des fins politiques et autres est l'une des principales causes qui a déchiré la majorité des pays arabo-musulmans. Ce n'est qu'après avoir réussi à séparer la religion de la politique que la majorité des pays du monde s'est mise définitivement à l'abri de ce «cancer». Il y a plusieurs années, les dirigeants et les peuples des pays européens, occidentaux et des autres continents du monde ont compris que sans le respect des libertés et des droits fondamentaux, il ne pourrait pas y avoir un Etat de droit. Ils ont encore compris qu'un Etat fort ne pourrait être édifié qu'avec des institutions très fortes et non pas en instrumentalisant la religion à des fins politiques. Ces pays ont réussi à instaurer chez eux la démocratie qu'après avoir réussi à garantir la liberté de conscience qui désigne le droit à chaque citoyen de croire, de ne pas croire et de choisir et de pratiquer sa religion. Dans ces pays, la République garantit le libre exercice des cultes ainsi que les libertés individuelles, d'opinion et d'expression. «Ce n'est pas malheureusement le cas chez nous en particulier où l'intégrisme religieux constitue une véritable menace pour les libertés et les droits fondamentaux, la sécurité et à la sérénité du pays. La montée de l'intégrisme religieux dans notre pays est vraiment inquiétante. Cet état de fait a même beaucoup influé sur le rendement, les efforts et surtout les résultats des forces de sécurité, qui continuent avec courage à lutter contre ce fléau sur le terrain. Pourtant, nous n'apprenons rien à personne en disant que la véritable lutte contre le terrorisme doit commencer à partir de ses origines. Sans cela, il est impossible de vaincre définitivement ce terrorisme barbare qui menace non seulement notre pays mais le monde entier. Même si le dernier des individus armé qui se trouve dans les maquis sera éliminé, le terrorisme lui, ne le sera pas. Le terrorisme resterait toujours en vie tant que les écoles et les mouvements religieux qui instrumentalisent l'islam à des fins politiques continuent d'endoctriner les jeunes et les moins jeunes pour les envoyer au maquis. Tout en assurant à ces groupes la couverture politique, ils s'occuperont également du recrutement et du financement des «djihadistes». «Les portes du paradis sont toujours ouvertes si vous désirez y entrer» leur disent-ils. Pourtant, c'est vers l'enfer que ces individus, malheureux, seront expédiés. Ces dernières années, les «chouyoukhs» et les fanatiques qui se sont autoproclamés défenseurs de l'islam n'hésitent pas à exploiter une mesure de clémence à savoir : La réconciliation nationale. Afin de leur donner plus d'assurances, ils leur font savoir je cite : «De toute manière, si vous décidez de retourner chez vous, ce ne sera pas un problème. Bien au contraire, vous serez accueilli avec des dattes et du lait».