«Le personnel du secteur aura de nouvelles mesures en sa faveur concernant le dossier de la promotion», a annoncé la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, expliquant que celles-ci viendront sur orientation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La ministre qui s'est réuni jeudi avec cinq syndicats au siège de son département, a précisé lors d'une conférence de presse que la rencontre «a permis d'informer le partenaire social d'une série d'instructions ministérielles données sur orientation du président de la République». A cet effet, Benghabrit a expliqué que «ces procédures relatives au dossier de la promotion ont été prises en dépit de la crise, en considération du principe de l'attachement à la politique de la solidarité nationale et à la justice sociale». Qualifiant ces nouvelles procédures relatives au dossier de la promotion «d'importantes», la ministre a souligné qu'il sera procédé durant 2018 et 2019 à la même modalité de promotion suivie durant les années 2015, 2016 et 2017. Elle a ajouté que «cette procédure permettra à la commission installée au niveau du ministère composée de représentants des partenaires sociaux, de veiller sur la transition de la promotion sociale au mérite pédagogique». Pour ce qui est de la deuxième mesure, il s'agit de «l'application du décret présidentiel promulgué en 2014 qui touchera 8 filières du secteur ainsi que 21 corps sur un total de 28, et 26 grades sur 46». Ces nouvelles procédures constituent «un acquis collectif à même de pallier certains dysfonctionnements au niveau du secteur», a estimé Nouria Benghabrit. Par ailleurs, elle a indiqué que «le statut du directeur d'établissement éducatif ayant le même grade que l'enseignant formateur et l'inspecteur d'éducation dont les rôles seront valorisés en termes de prérogatives». La ministre de l'Education a indiqué que la mise en œuvre de ces procédures «permettra de restaurer la stabilité au secteur et de consacrer la dignité de plusieurs catégories», affirmant que «d'autres revendications ont été débattues avec les syndicats pendant quatre années». D'ailleurs, elle a assuré : «Nous visons une école ouverte et de qualité en s'appuyant sur une politique de formation qui concerne toutes les catégories», a-t-elle poursuivi. A une question sur l'absence de certains syndicats à la réunion, la ministre a déclaré qu'il «s'agit d'un malentendu sur lequel les syndicats concernés se sont retirés de la rencontre après avoir appris que la réunion était pour l'annonce des nouvelles mesures et non pas une séance de dialogue pour débattre de certaines revendications», affirmant que le ministère «ne cède pas à la surenchère». Pour sa part, le coordonnateur national du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), Salim Oualha, a indiqué que «la réunion d'aujourd'hui avec la ministre de l'Education était non programmée au préalable et a porté sur l'annonce des nouvelles mesures dans différents domaines et plusieurs résultats dont le dossier de promotion qui sera mis en œuvre par décision du président de la République durant 2018 et 2019, au même titre que les trois dernières années». Il a indiqué, également que «45.000 promotions annuelles ont été enregistrées durant les deux dernières années». Il a salué «la mise en œuvre du décret présidentiel relatif à la promotion des enseignants de l'enseignement primaire de la catégorie 11 à 12». Pour ce qui est de la décision de grève annoncée par le Cnapeste pour le 9 avril, le même responsable a fait savoir que «le Cnapeste est seul habilité à prendre une décision sur l'accord de principe parvenu lors de la réunion de mardi avec le ministère». De son côté, le Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte), Ferhat Chebbah, a qualifié, quant à lui, les mesures annoncées par la ministre de l'Education de «bonne surprise», affirmant qu'une «grande partie des revendications soulevées depuis 2014 a été satisfaite grâce au président de la République et aux efforts de la ministre de l'Education». Etaient présents à cette réunion, le Cnapeste, le Fnte, le Fnte relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (Snccopen) et le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (Snapep).