Ayant remporté à trois reprises la Coupe d'Algérie en tant que joueur avec le MC Oran lors des années 1984, 1985 et 1996, Si-Tahar Chérif El-Ouazzani veut désormais sa première couronne comme entraîneur, un pari fou qu'il lance avant que son équipe, l'USM Bel-Abbès n'affronte la JS Kabylie, aujourd'hui en finale de l'épreuve populaire. «Ce serait, en cas de victoire, pour moi ma première distinction de taille dans mon parcours d'entraîneur. Je serais donc très heureux si je venais de gagner cette finale», déclare l'ancien international algérien à l'APS.En fait, l'USMBA est parvenue à se qualifier en finale après deux tentatives vouées à l'échec lors des deux précédentes éditions au cours desquelles les gars de la «Mekerra» ont été éliminés dans le dernier carré. «Ça aurait été vraiment un grand gâchis si nous n'avions pas réussi à nous qualifier cette fois-ci en finale. C'est tout Sidi Bel-Abbès qui commençait à y croire dès que nous avons avancé dans la compétition», dira encore le natif d'Oran qui détient également dans son palmarès de joueur une Coupe d'Afrique avec la sélection algérienne, la seule d'ailleurs dans l'histoire des Verts, remportée en 1990 à Alger. Après avoir réalisé une riche carrière de joueur, l'ancien milieu de terrain défensif du MC Oran aux 66 sélections est passé de l'autre côté de la barrière dès 2003, soit une année après avoir raccroché les crampons sous les couleurs du club de ses premiers amours, le Mouloudia d'Oran. C'est à l'OM Arzew qu'il a débuté sa nouvelle expérience. Adepte de la stabilité, il est resté dans cette formation qui évoluait dans le troisième palier jusqu'en 2008. Passé également par le MCO, l'ASM Oran, le RC Arbaâ et le Paradou AC, il a, à son actif, deux accessions en Ligue 2 Mobilis avec ces deux dernières équipes. A l'USMBA depuis la saison passée, Chérif El-Ouzzani s'est illustré dès son premier exercice en terminant à la quatrième place en championnat et ne quittant la Coupe d'Algérie qu'en demi-finales. «Oublier les déboires du championnat» Mais pour cette saison, le parcours des «Vert et Rouge» est très mitigé. Chérif El-Ouzzani a même dû faire face à beaucoup de turbulences qui ont failli lui coûter son poste. «C'est une saison très difficile que nous sommes sur le point de terminer. Des problèmes financiers, conjugués à d'autres d'ordre administratif, nous ont beaucoup handicapés, sans parler de cette histoire des six points défalqués de notre compteur sur décision de la Fédération internationale de football. Tout cela a fini par avoir raison de mes joueurs et explique aussi notre position au classement où après 28 journées, nous n'avons pas encore assuré mathématiquement notre maintien parmi l'élite», explique encore le coach de l'USMBA. Cependant, l'entraîneur de 52 ans reste persuadé que ses joueurs vont oublier, l'espace d'un match, tous leurs déboires en championnat et tenter par là même de refaire le coup de leurs aînés en 1991 face à ce même adversaire en finale de la Coupe d'Algérie, permettant à l'USMBA de remporter son premier et unique titre jusque-là.Une donne importante risque néanmoins de jouer un mauvais tour aux «Scorpions» : l'équipe aura à livrer, aujourd'hui, son troisième match en l'espace d'une semaine, contrairement à son adversaire du jour qui a bénéficié de sept jours de repos lui ayant permis de préparer dans de meilleures conditions ce fatidique rendez-vous.» La fatigue est mon principal souci. On aurait aimé reporter notre match contre le MC Alger (joué et remporté vendredi 2-1), mais notre vœu n'a pas été exaucé. Ce sera difficile pour nous de préparer comme il se doit cette finale avec cet enchaînement des matchs, surtout qu'on est en fin de saison. Cela dit, on se surpassera pour offrir ce trophée au club même si personnellement, c'est plutôt le maintien en Ligue 1 Mobilis qui me préoccupe le plus», a-t-il conclu.