Les prix du pétrole reculaient mardi en cours d'échanges européens dans un marché volatile à l'approche d'une décision américaine sur l'accord conclu en 2015, sur le nucléaire iranien. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 74,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (Ice) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de juin perdait 63 cents à 67,94 dollars. De nombreux marchés, dont la Chine, premier importateur mondial, étaient fermés ce 1er mai, et les cours se replient alors que le dollar se renforce, ce qui pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises. «Les prix restent proches de leur plus haut en trois ans et demi depuis que les menaces du Président américain Donald Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire semblent se concrétiser» a rappelé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. Le retrait des Etats-Unis empêcherait l'Iran d'exporter son pétrole vers le second importateur mondial. Alors que la tension monte au Moyen-Orient, «les marchés sont en train de se rééquilibrer» et «l'Opep ne semble pas vouloir compenser les baisses de production», a ajouté l'analyste. L'Opep, dont l'Iran fait partie, s'est engagée fin 2016 avec dix autres producteurs dont la Russie à limiter sa production pour rétablir l'équilibre de l'offre et de la demande.